C'est un matin peut-être Où les arbres te montrent Impatients le chemin,
Un matin où marcher A des allures d'enfance, Même de premiers pas, De sève trouvant sa voie, Sa ligne de vie chanceuse, Dans l'azur éclaté,
Un matin où les bruits, Toutes les rumeurs du monde, Montent puissants vers toi En échos sans pareil, En gestes assourdissants, En retraits silencieux, En signes qui ne trompent, Un matin sans mépris Où ne pas triompher Mais rejoindre à tout prix L'aire fertile du soleil.
C'est un matin d'amour Où nul ne peut gagner Ni s'emparer du sceau Sans reconnaître en soi L'ombre de chaque frère.
C'est un calme horizon Que nous n'atteindrons pas Sans laisser place à l'autre, Un feu dans les remises Un brasier sous les combles, Une tempête logée sous l'écorce des mots, Un silence refoulé Dont on pressent les cris.
C'est un matin fiévreux Pour dire la justice Et la bonté exacte Sous les branches de vivre, Un jour pour n’ignorer Tout ce qu’il reste à faire Afin que l'homme en nous, Son Chant et ses racines, En toutes leurs agonies, Partout soient secourus.
Que c’est une chose charmante De voir cet étang gracieux Où, comme en un lit précieux, L’onde est toujours calme et dormante ! Mes yeux, contemplons de plus près Les inimitables portraits De ce miroir humide ; Voyons bien les charmes puissants Dont sa glace liquide Enchante et trompe tous les sens.
Déjà je vois sous ce rivage La terre jointe avec les cieux, Faire un chaos délicieux Et de l’onde et de leur image. Je vois le grand astre du jour Rouler, dans ce flottant séjour, Le char de la lumière ; Et, sans offenser de ses feux La fraîcheur coutumière, Dorer son cristal lumineux.
Je vois les tilleuls et les chênes, Ces géants de cent bras armés, Ainsi que d’eux-mêmes charmés, Y mirer leurs têtes hautaines ; Je vois aussi leurs grands rameaux Si bien tracer dedans les eaux Leur mobile peinture, Qu’on ne sait si l’onde, en tremblant, Fait trembler leur verdure, Ou plutôt l’air même et le vent.
Là, l’hirondelle voltigeante, Rasant les flots clairs et polis, Y vient, avec cent petits cris, Baiser son image naissante. Là, mille autres petits oiseaux Peignent encore dans les eaux Leur éclatant plumage : L’œil ne peut juger au dehors Qui vole ou bien qui nage De leurs ombres et de leurs corps.
Quelles richesses admirables N’ont point ces nageurs marquetés, Ces poissons aux dos argentés, Sur leurs écailles agréables ! Ici je les vois s’assembler, Se mêler et se démêler Dans leur couche profonde ; Là, je les vois (Dieu ! quels attraits ! ) Se promenant dans l’onde, Se promener dans les forêts.
Je les vois, en troupes légères, S’élancer de leur lit natal ; Puis tombant, peindre en ce cristal Mille couronnes passagères. L’on dirait que, comme envieux De voir nager dedans ces lieux Tant de bandes volantes, Perçant les remparts entrouverts De leurs prisons brillantes, Ils veulent s’enfuir dans les airs.
Enfin, ce beau tapis liquide Semble enfermer entre ses bords Tout ce que vomit de trésors L’Océan sur un sable aride : Ici l’or et l’azur des cieux Font de leur éclat précieux, Comme un riche mélange ; Là l’émeraude des rameaux, D’une agréable frange, Entoure le cristal des eaux.
Mais quelle soudaine tourmente, Comme de beaux songes trompeurs, Dissipant toutes les couleurs, Vient réveiller l’onde dormante ?
Déjà ses flots entrepoussés Roulent cent monceaux empressés De perles ondoyantes, Et n’étalent pas moins d’attraits Sur leurs vagues bruyantes Que dans leurs tranquilles portraits.
100.000 personnes et des centaines d’entreprises emmenées par l’Observatoire Français d’Apidologie se mobilisent pour semer 1 milliard de fleurs mellifères.
Objectif : venir en aide aux pollinisateurs dont la survie influence directement la nôtre.
L’Observatoire Français d’Apidologie, ses mécènes et les Professionnels du Végétal s’associent pour lancer la campagne « Des Fleurs pour les Abeilles ». Le 20 juin, plusieurs centaines d’entreprises, leurs collaborateurs et leurs réseaux, se mobilisent pour semer 1 milliard de fleurs mellifères partout où c’est possible : jardinières, balcons, terrasses, espaces verts, jardins, friches, champs, … La raréfaction des ressources alimentaires des abeilles est une des causes multifactorielles de leur disparition.
« Chaque lieu où la terre affleure doit être une occasion d’enrichir la biodiversité et d’offrir des ressources alimentaires aux pollinisateurs. C’est essentiel et vital pour la sauvegarde de l’équilibre planétaire », explique Thierry Dufresne, Président de l’Observatoire Français d’Apidologie, initiateur de la journée « Des Fleurs pour les Abeilles ».
Sans les abeilles, nous aurions une planète sans fleurs, sans fruits, sans légumes. Aujourd’hui, la baisse de leurs effectifs impacte directement les rendements agricoles et notre sécurité alimentaire.
Le 20 juin, veille de l’été, la journée « Des Fleurs pour les Abeilles » sera institutionnalisée comme un nouveau rendez-vous annuel destiné à s’engager pour la planète.
« Il nous revient de protéger les abeilles comme un bien sacré pour l’humanité et il est encore temps d’agir », insiste Thierry Dufresne. « Or, on ne protège bien que ce que l’on connaît. On ne protège bien que ce que l’on aime. Je crois que la mobilisation de 100.000 ambassadeurs, dont 30.000 enfants et des milliers de collaborateurs des entreprises partenaires, permettra de sensibiliser au rôle indispensable des abeilles dans notre vie ».
A partir du 20 juin, un simple geste répété par chacun de nous, fournira aux abeilles de quoi se nourrir, se multiplier et participera ainsi aux actions à amplifier pour assurer l’avenir des générations suivantes d’abeilles… et d’humains.
Le blogueur saoudien Raïf Badawi est emprisonné depuis maintenant cinq ans pour avoir écrit son opinion sur l’islamisme et le pouvoir royal.
Il a été condamné, le 17 juin 2012, en Arabie saoudite à 10 ans de prison, 1000 coups de fouet et à une amende de près de 300 000 $ pour avoir tenu un blogue, le «Liberal Saudi Network», sur lequel il a publié 14 textes entre 2010 et 2012. Il faisait notamment la promotion des droits de la personne et de la démocratie dans ce pays.
Des textes jugés offensifs par les autorités. Sa femme ainsi que ses trois enfants ont obtenu l’asile politique au Canada et vivent à Sherbrooke depuis décembre 2013.
Triste anniversaire
Pour l’occasion, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, et la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion de l'Immigration, Kathleen Weil, ont tenu à réitérer le soutien du gouvernement du Québec à Raïf Badawi.
«Le Gouvernement du Québec s'est donné pour mission de militer en faveur d'un plus grand respect des droits de la personne sur la scène internationale, notamment en favorisant le dialogue avec nos partenaires. Nous poursuivrons nos efforts afin d'obtenir la libération de M. Badawi», a indiqué la ministre Christine St-Pierre dans un communiqué.
Le 18 octobre 2016, l'Assemblée nationale du Québec a adopté une motion à l'unanimité demandant entre autres «aux gouvernements du Québec et du Canada de faire tout en leur pouvoir pour obtenir la libération de M. Badawi et lui permettre de rejoindre sa famille».
Vendredi, Amnistie internationale a organisé plusieurs rassemblements au Québec (Montréal, Rimouski, Thetford Mines et Ottawa) pour les prisonniers d’opinion, dont Raïf Badawi.
Au début du mois de juin, les enfants du blogueur ont interpellé Justin Trudeau dans une vidéo afin qu’il intervienne personnellement dans le dossier. «C’est injuste que notre père soit en prison. Il n’a tué personne. Il a juste créé un blogue. M. Trudeau, prenez le téléphone, appelez le roi d’Arabie saoudite pour que notre père revienne», pouvait-on entendre dans la vidéo.
Production : Bobby PARISI Atypiklabo Crédits après les paroles de la chanson en anglais et en français. Credits after the lyrics in English and French
My Name is Raif Badawi My name is Raif Badawi , and i’m no longer free I’ve been inside your prison for five long years You can have my body but you can’t take my soul It will fly so high above the walls you built chorus : I pay the price to the King I pay the price to say what i think two thousand seventeen, one thousand lashes to say what i think Many have come before me And many more will surely die When we speak truth to power the price is always high Your power is your weakness your richness makes you wrong your throne only makes you blind your punishment makes me strong Chorus They say the pen is mightier, Mightier than the sword I will tear down your walls with nothing but my words My name is Raif Badawi and i’m no longer free i’ve been inside your prison for five long years chorus
C’était il y a cinq ans. Le 17 juin 2012, Raif Badawi perdait son passeport, ses papiers d’identité et entrait en prison. Exactement un an après que sa famille, Ensaf, les enfants, Najwa, Doudi et Miriyam aient trouvé refuge en Égypte puis au Liban. Aujourd’hui, 17 juin 2017, les enfants n’ont pas vu leur père depuis plus de 6 ans. Le crime dont on accuse le père des enfants est celui d’avoir insulté l’Islam par voie électronique.
Texte de la chanson en français
Je m'appelle Raif Badawi et je ne suis plus libre
Je vis dans vos prisons depuis cinq longues années Vous retenez mon corps, vous n’aurez pas mon âme Elle voit de si haut le dessus de vos murs
Chœur : Je paie le prix au roi Je paie le prix pour dire ce que je pense
2017
1000 coups de fouet pour dire ce que je pense Beaucoup d’autres avant moi se sont dressés Et bien plus encore mourront certainement
Pour qui parle vrai au pouvoir Le prix est toujours élevé Votre pouvoir est votre faiblesse Votre richesse vous affaiblit Votre trône vous aveugle Votre sanction me renforce
Refrain On dit que le stylo est plus puissant, Plus puissant que l'épée J’abattrai vos murs Seulement de mes mots Je m'appelle Raif Badawi et je ne suis plus libre Je vis dans vos prisons depuis cinq longues années
Refrain
Un immense merci à Bobby Parisi pour cette merveilleuse complicité que nous avons développée pendant la réalisation de cette vidéo, à Louis Robichaud pour avoir initié le tout par une idée de génie et bien entendu à Kevin Mitchell pour avoir prêté sa voix, son talent et ses notes de musique si bien phrasées.
One Thousand Lashes 1000 coups de fouet
Chanson originale / Original Song Kevin Mitchell
Voix et guitare / Vocals and Guitar Kevin Mitchell Basse, mandola et percussion Bass, Mandola and Percussion Marc Atkinson
Voix / Vocale Kim June Johnson
Enregistré, mixé et masterisé Recorded, Mixed and Mastered Studio The Barn Studio, Hornby Island, BC
Idée originale / Original idea Artiste peintre/ Painter Louis Robichaud
Rédaction, recherche et archives Writing, Research and Archives Evelyne Abitbol
Opérateur du drone / Operator André La Boissonnière
Réalisation / Directors Evelyne Abitbol Bobby PARISI
Production Bobby PARISI Atypiklabo
Merci à Kevin Mitchell, Luc Côté, André Rancourt, Gilbert Dumas et Neegan Sioui.
Merci à Ensaf et ses 3 enfants: Najwa, Doudi et Miriyam
Merci à tous… Tous les droits réservés dans l’univers…