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Le chanteur qui a consacré sa carrière à la lutte anti-apartheid est décédé.
Johnny Clegg en juin 2014 au Maroc. AFP/Fadel SennaLe « Zoulou blanc », Johnny Clegg, s'est éteint ce mardi à l'âge de 66 ans à Johannesburg, en Afrique du Sud. Voici cinq choses à savoir sur cette auteur et interprète, dont la musique a longtemps été un instrument de lutte contre l'apartheid.
Article complet
Dédiée au leader de l’ANC Nelson Mandela, à l’époque emprisonné depuis 24 ans, "Asimbonanga" est une de ces rares chansons qui font l’histoire. Portrait de son auteur et chanteur, Johnny Clegg, qui fit de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud un combat, doublé de son émouvante confession au soir de sa vie.
Les chansons qui font l’histoire sont rares. "Asimbonanga" en fait partie. Elle a propulsé Savuka, le groupe du chanteur et danseur Johnny Clegg, en tête des ventes de disques en 1987, avant de s'imposer en hymne de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dédiée au leader de l’ANC Nelson Mandela, à l’époque emprisonné depuis vingt-quatre ans, la chanson du "Zoulou blanc" marque un jalon dans la trajectoire d’un artiste qui a passé sa jeunesse à braver la censure.
Confession intime
Alors qu’il avait jusqu’ici refusé tout projet de documentaire sur sa vie, Johnny Clegg a accepté de se laisser filmer par Amine Mestari, chez lui à Johannesburg. Âgé de 65 ans et se sachant condamné à brève échéance par un cancer incurable, la star a souhaité revenir sur son enfance, sa jeunesse et sa carrière. Particulièrement émouvant,ce portrait entremêle confessions intimes d’un homme affaibli mais au regard toujours pétillant, témoignages de ses compagnons de route, à l’instar de Sipho Mchunu, avec lequel il fonda son premier groupe, Juluka, images de la vie quotidienne sous l’apartheid et extraits de concerts d’un artiste engagé, dont on sait moins qu’il est aussi anthropologue et grand spécialiste... des Zoulous.
https://www.arte.tv/fr/videos/081664-000-A/johnny-clegg-le-zoulou-blanc/
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Documentaire d'Ovidie. Diffusé sur Arte en juin 2019 (VOF).
Partout en Europe, des femmes dénoncent les maltraitances qu'elles ont subies durant leur accouchement. Ovidie signe une enquête rigoureuse et bouleversante sur les violences obstétricales et les tentatives pour y mettre fin.
"Il a tout suturé à vif, ç'a duré quarante-cinq minutes." "Je n’étais plus dans un accouchement, c’était une scène de massacre." "On préférerait mourir plutôt que de sentir ça"…
S'ils sont glaçants (et bouleversants), les témoignages réunis dans ce documentaire montrent aussi la volonté des femmes de rendre publiques les maltraitances subies durant l'accouchement, longtemps tues.
En France comme dans le reste de l’Europe, leurs voix s’élèvent pour les dénoncer, amplifiées par les réseaux sociaux et une forte mobilisation militante. Également victime de violences obstétricales, la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, interviewée dans ce film, a jeté un pavé dans la mare, en commandant un rapport sur le sujet. Violence systémique Épisiotomie imposée, césarienne à vif, infantilisation,
remarques sexistes... : ces violences bafouent une notion fondamentale : le consentement des femmes. Nombre d'entre elles assimilent alors ce qu'elles ont vécu à un viol.
La réalisatrice féministe Ovidie (Là où les putains n'existent pas) analyse la situation sans manichéisme, en interrogeant tous les acteurs concernés : des victimes, des militantes, des experts, des sages-femmes mais aussi des gynécologues qui dénoncent le manque cruel de moyens du système de santé publique.
Son enquête rigoureuse explore également l’histoire pour comprendre la source de cette violence systémique, et rappeler, avec des expériences passées ou présentes (l'accouchement sans douleur, la naissance à domicile) qu'un autre modèle, moins médicalisé, peut constituer une solution.
Groupe de militantes protestant contre les violences obstétricales et gynécologiques à Bruxelles, extrait du documentaire «Tu enfanteras dans la douleur». © Magneto Presse
Tu enfanteras dans la douleur», auscultation des violences obstétricales
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Sur des arbres perchés, les artistes voient le paysage, naturellement. Ils collectent feuilles, branches et imagination, pour créer une forêt rêvée comme conservée dans un bocal. Tandis que de cet écosystème, le philosophe à la loupe examine l'essence, pour du vivant extraire la sève de la pensée.
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Crédits : Galerie Polysémie, Marseille © Salim Karami
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PREMIÈRE PARTIE | Exposer les arbres
avec Isabelle Gaudefroy, commissaire d'exposition, Fabrice Hyber, artiste plasticien, et Fredi Casco, artiste plasticien
Chêne chevelu, érable pyramidal, bouleau verruqueux... ce sont les arbres qui vont nous occuper aujourd'hui. Ils sont là, dans le jardin de la Fondation Cartier, qui inaugure aujourd’hui l’exposition Nous les arbres. Dans le jardin, mais aussi à l’intérieur : peints, dessinés, filmés, représentés sous toutes les coutures. Organismes parmi les plus anciens de la planète, 400 fois plus nombreux que les humains, les arbres ont pourtant longtemps été les plus dénigrés des vivants et largement négligés par la science. A présent les chercheurs leur reconnaissent une intelligence réelle et spécifique que les artistes retranscrivent dans leurs œuvres.
Nous les arbres, du 12 juillet au 10 novembre 2019 à la Fondation Cartier pour l'art contemporain (Paris)
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DEUXIÈME PARTIE | Emanuele Coccia
• Crédits : Radio Franceavec Emanuele Coccia, philosophe
Voilà que lui aussi, se penche sur l’arbre, démarche risquée s’il en est, y compris pour le philosophe. Il s’y penche et le premier souvenir remonte. Trois pins parasols devant sa chambre, image éternelle, trois arbres pour horizon. L'occasion de revenir avec Emanuele Coccia sur cette image originelle et sur l’image en générale.
Le bien dans les choses d'Emanuele Coccia, Rivages Poche ; La Nuit des arbres, le 13 juillet 2019 à la Fondation Cartier (Paris)
Bibliographie
Le bien dans les chosesRivages Poche, 2019
Nous les arbresFondation Cartier pour l'art contemporain, 2019
Intervenants-
Artiste plasticien
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Philosophe, maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
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Directrice de la programmation à la Fondation Cartier pour l'art contemporain
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Artiste plasticien
du lundi au vendredi de 12h45 à 14h
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Beaucoup d'enfants en Afrique n´ont jamais été enregistrés à leur naissance.
Ce sont des "enfantsfantômes" qui pourtant sont l'avenir du continent.
Plus de 230 millions d´enfants à travers le monde n´ont jamais été enregistrés à leur naissance et sont aujourd´hui inconnus aux yeux de leur propre pays.
37% de ces enfants vivent en Afrique subsaharienne au Sénégal, en Côte d´Ivoire, au Burkina Faso et dans d´autres pays.http://www.lcp.fr/collection/les-enfants-fantomes-un-defi-pour-lafrique/289225
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