DISPARITION - Luttant contre un cancer des poumons depuis des mois, le chanteur est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à 74 ans, a annoncé Laeticia, l'épouse du chanteur. Retour sur la vie du rocker, toutes ses joies et ses peines, qui ont marqué profondément la France depuis 60 ans. Une vie de légende, racontée par l'académicien Marc Lambron.
Johnny Hallyday est mort. L'épouse du chanteur, Laeticia, a annoncé qu'il s'est éteint dans la nuit de mardi à mercredi, à 74 ans. «Johnny Hallyday est parti. J'écris ces mots sans y croire. Et pourtant c'est bien cela. Mon homme n'est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité», écrit-elle dans un communiqué. «Jusqu'au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordinaires. Le coeur battant si fort dans un corps de rocker qui aura vécu toute une vie sans concession pour son public, pour ceux qui l'adulent et ceux qui l'aiment», poursuit-elle à propos de son mari, Jean-Philippe Smet dans le civil. En mars dernier, le rocker avait expliqué qu'il était soigné pour un cancer des poumons, dépisté plusieurs mois auparavant. La maladie ne l'avait cependant pas empêché de se lancer dans une dernière tournée avec ses complices Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. Les «Vieilles Canailles» avait rencontré un succès considérable.
On avait fini par le croire immortel ! Ce n'est pas tant son statut d'académicien qui lui conférait une telle illusion que son appétit pour la vie, son insatiable curiosité et son verbe riche qui faisaient de lui depuis des décennies le prof de français et de littérature de notre pays. Jean d'Ormesson aimait Venise, les bains de mer, Chateaubriand, Paul-Jean Toulet, les femmes et l'académie. Il ne manquait jamais une occasion de renouveler ses professions de foi, de dire à quel point il est poli d'être gai et inconvenant de trimbaler ses soucis et son spleen à la télévision, dans les livres ou dans les assemblées. Il suffisait d'apercevoir sur les écrans son sourire de galopin et son regard bleu pétillant pour recouvrer instantanément sa bonne humeur. Aujourd'hui, c'est la France entière qui porte le deuil.
Son nom indissociable du "Figaro"
Jean Bruno Wladimir François de Paule Le Fèvre d'Ormesson est né le 16 juin 1925 à Paris. Son père ambassadeur l'entraîne dans ses différents postes consulaires en Bavière, en Roumanie ou au Brésil. Le jeune Jean y gagne le goût pour la France éternelle, la certitude que notre culture et notre littérature sont des phares pour le monde entier, mais que cette flamme doit être entretenue pour ne pas s'étouffer. Jusqu'à 14 ans, il passe le plus clair de son temps au château de Saint-Fargeau, propriété de sa mère. Il y apprendra l'éducation bourgeoise, dévorera la bibliothèque qu'une famille de "la haute" se doit de constituer et de faire lire à sa descendance. Élève brillant, il entre à Normal sup, puis se lance dans des travaux d'écriture à l'Unesco, dans des cabinets ministériels, puis dans différents journaux. En 1970, il est directeur du Figaro, dont il contribue à relancer les ventes et le prestige. Pendant plus de 40 ans, il sera la figure de proue de ce journal, même après l'avoir quitté. En 2010, l'extraordinaire succès de la Bibliothèque idéale - choix de textes de référence de la littérature française qu'il préfaça - qui séduisit plus de 1,5 million de lecteurs montra à quel point il était encore la grande signature de ce quotiden.
La littéraire fut la grande affaire de sa vie. Il l'embrasse en 1956 avec L'amour est un plaisir, mais ne connut son premier grand succès qu'en 1971 avec La gloire de l'Empire, un roman récompensé par le Grand Prix de l'Académie française (déjà !) Il écrivit jusqu'à son dernier souffle. Au total, une petite quarantaine de livres souvent autobiographiques (Le rapport Gabriel, Du côté de chez Jean...) où se mêlent l'humour, l'érudition, les obstacles que le destin met sur notre chemin pour nous priver du bonheur.
Certains lui valurent de fulgurants succès, ainsi ceux de sa période vénitienne : Le vent du soir en 1985, puis Le bonheur à San Miniato deux ans plus tard, ou Histoire du Juif errant en 1990 et La douane de mer en 1994. La parution de chacun de ses ouvrages devenait un événement culturo-médiatique. Jean d'Ormesson sera entre 1975 et 1990 l'écrivain le plus souvent invité à Apostrophe.
Ces dernières années, d'Ormesson multiplia les recueils de ses chroniques ou des romans plus abscons sur l'univers, Dieu et la place de l'homme dans l'univers. Son livre La conversation, savoureux dialogue entre Cambacérès et Bonaparte, lui procura un plaisir qu'il n'avait pas encore connu : celui de remplir tous les soirs le théâtre Hébertot à Paris. Au printemps 2015, il ne cacha pas sa fierté d'entrer de son vivant dans la Pléïade comme Kundera, Gide et Levy-Strauss avant lui. Un plaisir qu'il eut le temps de savourer plus de deux ans...
Doyen d'élection de l'Académie française
Comment évoquer son souvenir sans s'attarder sur l'Académie française, dont il fut un membre assidu, éminent et influent. Il y entre en octobre 1973, succédant à Romain Rolland au fauteuil 12. Son grand combat fut celui qu'il mena pour permettre à Marguerite Yourcenar d'être la première femme à intégrer ce cénacle masculin. Plus tard, Michel Mohrt, Maurice Rheims, Jean-Marie Rouart ou Simone Veil lui devront une large part de leur élection. Au moment où la Coupole semblait se tourner vers les sciences sociales, celui que l'on appelait familièrement Jean d'O ne cessa de donner sa voix aux romanciers, permettant également l'élection d'Erik Orsenna, Jean-Christophe Rufin ou François Weyergans. Depuis la mort de Claude Lévi-Strauss en 2009, il était devenu le doyen d'élection de l'académie, un "titre" dont il était assez fier...
Très discret sur sa vie privée, l'auteur de Jean qui grogne, Jean qui rit avait épousé en 1962 Françoise, la fille de Ferdinand Béghin, ancien magnat du sucre et de la presse, un temps propriétaire du Figaro. De leur union naquit Éloïse d'Ormesson, qui, après avoir appris le métier d'éditeur aux États-Unis puis chez Denoël, a fondé en 2004 une maison d'édition qui porte son nom.
Sa disparition laissera inévitablement un grand vide. Intellectuel engagé à droite - il fut l'une des rares personnalités à soutenir Nicolas Sarkozy en 2012 -, Jean d'Ormesson incarnait la littérature dans ce qu'elle a de plus aimable, de plus accessible et de plus enthousiasmant à aborder. Même s'il souffrait parfois de la légèreté qui lui collait à la peau et qui fut sa marque de fabrique pendant plusieurs décennies. Au fil des ans, il était devenu le prof de lettres des Français qui lui vouaient - pas seulement dans les milieux bourgeois - un véritable culte.
Laissons-lui le mot de la fin, une phrase tirée de C'était bien, livre paru en 2003 : "Rien n'est plus difficile pour chacun d'entre nous que de situer ce qu'il a fait et de se situer soi-même à sa juste mesure." La postérité décidera si elle accorde à cet écrivain-chroniqueur-mémorialiste-journaliste la place considérable que ses contemporains lui ont offerte.
Danielle Darrieux " chanson pour Margot " de Jean Dréjac et Emil Stern. orchestre dirigé par Jo Moutet disque 33 tours 25 cm " la voix de son maître " enregistré en 1960
L’actrice légendaire du cinéma français avait tourné 110 films au cours d’une carrière d’une longévité exceptionnelle. Elle est morte mardi à plus de 100 ans.
L’actrice légendaire du cinéma français Danielle Darrieux est morte mardi 17 octobre à plus de 100 ans à son domicile de Bois-le-Roi (Eure), a annoncé jeudi son compagnon.
Son état s’était « un peu dégradé récemment après une petite chute », a indiqué Jacques Jenvrin. Mardi « elle s’est endormie, on peut dire ». « A 100 ans passés, c’était une personne un peu diminuée, mais malgré sa cécité, elle était très attachée à la vie. On a encore eu une visite le 4 octobre, elle était très bien », dit-il.
« Son talent, sa générosité ont illuminé le cinéma français. Danielle Darrieux savait tout jouer avec un naturel prodigieux », a réagi sur Twitter la ministre de la culture, Françoise Nyssen, à l’annonce du décès de l’actrice.
La famille du comédien Jean Rochefort a annoncé son décès à 87 ans
dans la nuit de dimanche à lundi.
Le cinéma français a perdu une des ses figures emblématiques. Le comédien Jean Rochefort est décédé à 87 ans dans la nuit de dimanche. C'est la fille de l'acteur qui l'a annoncé lundi matin. Honoré en 1999 par un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, Jean Rochefort avait été hospitalisé en août dernier. Il est mort dans un hôpital parisien.
60 ans de carrière et trois César. Immédiatement reconnaissable à sa voix chaude et ses belles moustaches, Jean Rochefort a tourné près de 150 films, aussi bien de cinéma d'auteur que populaire. Il s'était peu à peu imposé dans les années 1960 avant de devenir une tête d'affiche sur grand écran dans les années 1970. L'élégant moustachu avait décroché le César du meilleur second rôle avec Que la fête commence en 1976 et celui du meilleur acteur pour Le Crabe-tambour, en 1978. Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2015, dans Floride.
En 1962, afin d'empêcher le général de Gaulle de céder aux revendications du FLN et de laisser l'Algerie devenir indépendante, les membres de l'OAS ...
Entre Mireille Darc et Alain Delon, c'est 15 ans d'amour, et toute une vie d'amitié. Il y a quelques années, l'actrice aujourd'hui décédée à l'âge de 79 ans nous racontait leur histoire. Comment elle avait arrêté sa carrière pour lui, et comment aimer cet homme l'avait guérie de la jalousie. Exclusif
L'actrice française Mireille Darc est morte à l'âge de 79 ans, annonce sa famille à RTL lundi 28 août. La comédienne avait fait plusieurs hémorragies cérébrales il y a un an. Elle était dans le coma depuis trois jours, précise Europe 1, citant son mari, Pascal Desprez.
Née le 15 mai 1938, Mireille Aigroz, de son vrai nom, est notamment connue du grand public pour ses rôles dans Le grand blond avec une chaussure noire en 1972 et dans les sagas télévisées Cœurs brûlés et Terre indigo.
L'actrice emblématique des années 1960 et 1970 a tourné au total dans une cinquantaine de longs métrages pour le cinéma, dont treize avec le réalisateur Georges Lautner, qui l'avait révélée en la faisant jouer dans Des pissenlits par la racine en 1964, aux côtés de Michel Serrault et Louis de Funès.