• "Jour du dépassement": l'humanité vivra à crédit à partir de ce mercredi

    L'humanité vivra à crédit à partir de mercredi, selon le calcul de plusieurs ONG.

    L'humanité vivra à crédit à partir de mercredi, selon le calcul de plusieurs ONG.

    afp.com/JEAN-PIERRE MULLER

    La Terre aura (en théorie) consommé ce mercredi l'intégralité des ressources que la planète peut renouveler en un an, selon l'ONG Global Footprint Network.

    La date continue inexorablement d'avancer. L'humanité vivra à crédit à partir de mercredi. Le 2 août, la terre aura consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an, selon les calculs de l'ONG Global Footprint Network (GNF). 

    En 2016, le "jour du dépassement" était intervenu le 3 août. Même si le rythme de progression s'est un peu ralenti depuis six ans, cette date est passée de fin septembre en 1997 au 2 août cette année", relèvent les ONG. "Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,7 planète", précisent Global Footprint et le WWF dans un communiqué commun.  

     
     

    Comment est calculée cette date? Comme le rappelle Le Monde, GNF s'appuie sur plus de 15 000 données des Nations unies, comme des chiffres sur la pêche ou l'élevage. Elle compare ensuite "l'empreinte l'écologique de l'homme, qui calcule l'exploitation des ressources naturelles de la Terre, avec la biocapacité de la planète, sa capacité à reconstituer ses réserves et à absorber les gaz à effet de serre", précise le quotidien. 

    Une méthode de calcul contestée

    La méthode utilisée par l'ONG montre toutefois des limites. Dans son calcul, GNF ne raisonne pas en terme de quantité de produits consommés, mais en terme de surface nécessaire à leur production. En clair, elle compare les hectares dont l"homme a besoin pour satisfaire son niveau de consommation à la surface terrestre maximale disponible pour produire et recycler ces matériaux.  

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    Problème, quand l'ONG calcule la surface utilisée par l'homme, elle englobe également la surface requise pour recycler les déchets induits par cette production. Parmi eux, le CO2 est lui aussi artificiellement converti en hectares. De quoi biaiser le résultat final. L'étude ne tient enfin pas compte de l'épuisement des sous-sols et ne comptabilise pas directement la consommation d'eau, ajoute Le Monde

    "Des signes encourageants"

    Si la méthode n'est pas parfaite, elle a toutefois le mérite de mettre en lumière les dangers qui pèsent sur l'environnement. "Le coût de cette surconsommation est déjà visible: pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment", soulignent ainsi le WWF et Global Footprint. 

     

    Selon les deux organisations, "des signes encourageants" indiquent cependant qu'"il est possible d'inverser la tendance". Malgré la croissance de l'économie mondiale, "les émissions de CO2 liées à l'énergie n'ont pas augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive", relèvent-elles. Selon elles, "cela peut s'expliquer en partie par le développement important des énergies renouvelables dans l'électricité". 

     

    La communauté internationale s'est enfin engagée lors de la Conférence de Paris sur le climat, en décembre 2015, à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de juguler le réchauffement climatique

    « Sixième extinction massive des espèces : que reste-t-il à sauver ? Louis Bertignac - Le Pouvoir De Dire Non (Lyrics video) »

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