• Le Droit des animaux

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     Droits de l'Animal  

    La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal a été proclamée solennellement à Paris, le 15 octobre 1978, à la Maison de l'Unesco. Elle n'a aucune portée juridique actuellement. Elle a été rédigée en tant que charte éthique à l'initiative de la Ligue internationale des droits de l'animal. Son principal rédacteur est la Ligue française des droits de l'animal, aujourd'hui dénommée La fondation droit animal, éthique et sciences. Son texte est diffusé par de nombreuses associations de protection animale. 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_universelle_des_droits_de_l'animal 

    http://www.artyj.fr/droits.htm

     DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’ANIMAL

     Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces, Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers, 

    Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux, Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales,  

    Considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux, Il est proclamé ce qui suit : 

    Article premier

    Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.

    Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus. 

    Article 2

    Toute vie animale a droit au respect. 

    Article 3

    1- Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais

    traitements ou à des actes cruels.

    2- Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être

    instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.

    3- L’animal mort doit être traité avec décence.

     Article 4

    1- L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu

    naturel, et de s’y reproduire.

    2- La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir,   

    Article 5

    1- L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.

    2- Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de

    manière injustifiée.

    3- Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de

    l’animal doivent respecter la physiologie et le

    comportement propres à l’espèce.

    4- Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence. 

    Article 6

    1- L’expérimentation sur l’animal impliquant une

    souffrance physique ou psychique viole les droits de

    l’animal. 

    2- Les méthodes de remplacement doivent être

    développées et systématiquement mises en oeuvre.

     Article 7

    Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un

    animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

     Article 8

    1- Tout acte compromettant la survie d’une espèce

    sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent  un génocide, c’est-à-dire un crime contre l’espèce. 

    2- Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la

    destruction des biotopes sont des génocides. 

    Article 9

    1- La personnalité juridique de l’animal et ses droits

    doivent être reconnus par la loi.

    2- La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des

    représentants au sein des organismes gouvernementaux.

    Article 10

    L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme,

    dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux. 

    Tom Regan, philosophe américain est, sans conteste, l’un des penseurs qui a poussé le plus loin la réflexion sur le respect de la vie des animaux. L’un des tous premiers, il a soutenu la thèse que les animaux ont vraiment des droits. 

    La question n'est pas:

    "Peuvent-ils raisonner ?" ni "Peuvent-ils parler ?"

    mais "Peuvent-ils souffrir ?"  

    Jeremy Bentham,

    Introduction aux principes de la morale et de la législation

     Les français ont déjà réalisé que la peau foncée n'est pas une raison pour abandonner sans recours un être humain aux caprices d'un persécuteur. Peut-être finira-t-on un jour par s'apercevoir que le nombre de jambes, la pilosité de la peau ou l'extrêmité de l'os sacrum sont des raisons tout aussi insuffisantes d'abandonner une créature sensible au même sort. [..]

     Musique Patrick Perrone

    L'esprit du Feng Shui

    Les cinq animaux Célestes  

    Site : http://www.patrickperonne.com/ 

    Sur Deezer :  

    http://www.deezer.com/fr/track/5354186#/track/5354186

     

     

     

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     Dans l'alimentation carnée, on oublie complètement l'animal. Il y a viande à profusion mais les animaux que nous mangeons sont soustraits à notre vue. [..]

    Toute publicité visant à faire consommer de la viande s'applique à occulter les conditions de vie et de mort de l'animal. Il y a une coupure totale entre deux univers: celui de la nourriture, évoquant contentement, plaisir et fête, et l'autre, celui d'où proviennent ces aliments: élevage intensif, transport, abattage... Du calvaire de l'animal, le consommateur ne sait rien, et ne veut rien savoir. 

    Florence Burgat,

    Science & Nature no 67

     Je déplore l'industrie de la chasse à la baleine au nom du harpon-obus perforant la baleine au terme d'une poursuite effroyable, lui explosant dans les viscères, arrachant, déchiquetant, écrabouillant, je déplore l'angoisse horrible et la souffrance et la mort, je souffre mes viscères éclatés et ma trouille et ma mort, je suis la baleine, comme je suis le veau, le boeuf, le cochon qu'on saigne tout vivant.  

    François Cavanna,

    Charlie Hebdo

     Je me souviens affreusement d'une tigresse qui avait un tigrillon nouveau-né. Dans sa cage rectangulaire, rien ne la protégeait contre l'offense des regards. Point d'ombre, point de niche, point de paille, point de retrait pour allaiter et chérir. De droite à gauche, de gauche à droite, sans repos, elle portait entre ses mâchoires son petit, aveugle encore, qui a fini par en mourir. [..]

    Du moins en ce qui concerne les fauves et les autres hôtes des grands espaces, oiseaux compris, je me repose sur une certitude funèbre: nous n'avons su que les désespérer.  

    Colette,

    En pays connu  

    Depuis une quinzaine d'années, l'ethnologue prend davantage conscience que les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l'échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports entre l'homme et les autres espèces vivantes ; et il ne servirait à rien de prétendre le résoudre sur le premier plan si on ne s'attaquait pas aussi à lui sur l'autre, tant il est vrai que le respect que nous souhaitons obtenir de l'homme envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir pour toutes les formes de la vie.  

    Claude Lévi-Strauss,

    Discours prononcé à l'Unesco, 1971  

    L'animal, quel qu'il soit, a droit au respect. La nature est insultée par les ours bicyclistes, les éléphants équilibristes, les tigres écuyers et les chimpanzés fumeurs de pipe. [..]

    Il ne faut pas applaudir aux numéros d'animaux, mais les huer, il ne faut pas rire de l'animal ridiculisé, mais le plaindre. 

    Jean-Claude Nouët,

    La voix des bêtes, no 153  

    Notre principe fondamental est maintenant clair : si les "droits" existent, et le sentiment, comme l'expérience, prouvent qu'ils existent, on ne peut logiquement les attribuer à l'homme et les refuser à l'animal, puisque, pour l'un comme pour l'autre, ils sont la manifestation d'un même sentiment de justice et de compassion. 

    Henry Salt,

    Les droits des animaux  

    Jadis, le fait de croire que les hommes de couleur étaient vraiment des hommes et devaient être traités humainement passait pour une folie. Aujourd'hui on considère comme exagéré de prétendre qu'un des devoirs imposés par l'éthique rationnelle est de respecter ce qui vit, même dans ses formes inférieures. Mais un jour, on s'étonnera qu'il ait fallu autant de temps à l'humanité pour admettre que des déprédations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l'éthique.  

    Albert Schweitzer,La Civilisation et l'Ethique

     Je crois que nos comportements actuels vis à vis de ces êtres sont fondés sur une longue histoire de préjugés et de discrimination arbitraire. Je soutiens qu'il ne peut y avoir aucune raison - hormis le désir égoïste de préserver les privilèges du groupe exploiteur - de refuser d'étendre le principe fondamental d'égalité aux membres des autres espèces. Je vous demande de reconnaître que vos attitudes à l'égard des membres des autres espèces sont une forme de préjugé tout aussi contestable que les préjugés concernant la race ou le sexe. Peter Singer,

    La libération animale 

    Soyons subversifs. Révoltons nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exercent si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappelons nous, s'il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu'il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n'avions pris l'habitude des fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l'abattoir. 

    Marguerite Yourcenar,

    Message à l'OABA, 1981

      

    Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ? [..]
    Pour moi, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucune moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est ce pas affreux, n'est ce pas angoissant ?

    Emile Zola,
    Le Figaro, 24 mars 1896  

    Source http://solis.pagesperso-orange.fr/index.htm 

    En 1824, à Londres, la première société de protection animale au monde voit le jour sous le nom de Society for the Prevention of Cruelty to Animals (SPCA). Le fondateur est un pasteur, le révérend A. Broone. Des réformateurs protestants d'autres pays s'inspirent de cette œuvre humanitaire qui désire combattre la violence et la souffrance des créatures innocentes et fondent des SPCA: à New-York (1828), au Massachusetts (1835), au Wisconsin (1838), à Paris (1845) et à Montréal (1869).  

    Pendant ce temps, L'Église catholique demeure généralement silencieuse sur la question animale jusqu'à tout récemment alors que Jean-Paul II a déclaré, en 1979, que la "protection animale est une éthique chrétienne". Alors que les protestants réfléchissent depuis longtemps sur une théologie de l'animal (le pasteur Andrew Linzey, auteur de plusieurs ouvrages sur la théologie et l'animal, dirige depuis 2006 le département "Oxford Centre for Animal Ethics" de l'Université d'Oxford, le premier centre universitaire théologique sur l'animal au monde), les catholiques préoccupés par la question animale tentent, de leur côté, d'établir une théologie catholique de l'animal, initiée principalement par des laïcs. Soulignons le travail extraordinaire de Jean Gaillard, co-fondateur avec Marguerite Prestreau en France de l'Association Catholique pour le Respect de la Création Animale, qui a rédigé de nombreux textes sur les animaux et le christianisme. Citons un extrait de l'introduction de son livre "Les animaux, nos humbles frères" (éd. Fayard, 1986): "…les Églises chrétiennes ne se sont pas assez souciées du sort des animaux et du comportement de leurs fidèles envers eux. Elle provoque une réelle incompréhension chez ceux qui aiment les animaux et les éloigne souvent du christianisme, ce dont la majorité des chrétiens n'a même pas conscience, convaincus que les animaux n'ont rien à voir avec la religion. Cela est dommageable pour les animaux, pour les hommes et pour la religion".

     

    Une autre organisation française, la Fraternité Sacerdotale Internationale pour le Respect de l'Animal (FSIRA), fondée en 2004, " a la particularité d'être composée majorit airement de prêtres de l’Église Catholique qui souhaitent promouvoir le débat sur l'Ani mal au sein de leur Église. Elle part du constat que, pour l'Église de ce début du XXIè siècle, d u fait de l'ère de l'industrialisation et de sa mondialisation, l'animal n'occupe plus la place que Dieu lui a accordé, notamment dans les textes fondateurs du judaïsme et du christianisme, textes de la Genèse et d'Isaïe. (extrait des statuts de l'organisme). Le fondateur, l'abbé Olivier Jelen, écrivait dans le bulletin (03-09) de l'organisme: "Notre Fraternité en appelle à l'ouverture des consciences, également dans l'Église, à la condition animale. Ouvrons les consciences de nos contemporains à l'importance d'une bonne gestion de la Création. Aucun être vivant ne doit souffrir du manque de respect à son égard. Dieu ne pose-t-il pas son regard aimant de Créateur sur tous les êtres vivants ? " (image - François et le loup de Gubbio)

     

    Je suis membre de ces deux organismes qui m'appuient et m'encouragent dans mon travail de sensibilisation ici au Québec. Lors des derniers JMJ à Sydney où j'ai animé un atelier sur François d'Assise et le respect de la création animale, ils m'ont généreusement aidé à défrayer les frais de voyage. Au Québec, il n'existe aucune association catholique pour la défense des animaux et malgré mes efforts je n'ai obtenu jusqu'ici aucun résultat. Les québécois demeurent très distants sur cette question contrairement aux autres provinces du Canada où l'on retrouve plusieurs organismes de défense et de protection des animaux. Même nos lois sont désuètes et dépassées ! Nous sommes encore imprégnés, probablement de manière inconsciente, de l'ancienne mentalité de l'Église catholique qui enseignait que l'homme devait dominer et exploiter la nature y compris l'animal. En effet, au lieu de considérer l'animal comme un frère à la manière de François d'Assise, les catholiques d'ici et les québécois en général éprouvent beaucoup de difficulté à poser un regard neuf sur l'animal et à renouveler leurs rapports avec lui. Malgré tout, je garde espoir de voir un jour une organisation catholique ou oecuménique pour la défense et la protection des animaux au Québec car je sais que l'Esprit Saint travaille fort…

     

    Source : publié dans le journal web bimensuel

    http://sentiersdefoi.info/


     

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  • Commentaires

    2
    Samedi 27 Octobre 2018 à 12:19

    Une parution pleine de bon sens Roselyne, les animaux ne sont pas des choses, c'est une horreur de les faire souffrir,

    j'en suis d'autant plus sensible que je les adore et que mon Arnaud , vétérinaire, les soigne et lutte dans les associations

    pour leur "diginité !!!

    Bon week end ma chère amie,

    Bises de Christiane

      • Samedi 27 Octobre 2018 à 14:52

        Coucou Christiane bien d'accord avec toi, merci pour ton message, et bon Week End

        Bisous d'amitié

        de Roselyne

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