• "Nous, soignants" un film sur le malaise hospitalier de Gilles Perez et Claire Feinstein et plus (lien)

    François Crémieux, directeur de l’AP-HM estime qu’il peut devenir schizophrène en fonction des films qu’il voit. "Parfois je me sens proche des soignants d’autres fois, et c’est le cas dans ce film, je semble être l’incarnation des problèmes... " "Nous soignants" diffusion sur France3, mercredi 29 novembre

    Reportage Joël Barcy


    ENTRETIEN. « Nous, soignants » sur France 3 : « Le système de santé n’existe que par ses soignants » - Nous, soignants  Le métier d'une vie

    Diffusé sur France 3 ce mercredi 29 novembre à 22 h 40, le documentaire « Nous soignants » interroge médecins, infirmiers, sages-femmes sur le sens de leur métier et leurs conditions de travail. Il leur redonne leur humanité, eux qui sont contraints de s’adapter aux politiques publiques de réductions des coûts. Dans le cadre d’une soirée spéciale, ce documentaire est précédé d’un autre, dédié aux infirmières.

    La tournée d’avant-première de Nous, soignants a débuté par Laval (Mayenne). « Une terre qui souffre de son système de santé local », selon Claire Feinstein et Gilles Perez, coréalisateurs du documentaire. Une ville aussi où les étudiants infirmiers se sont déplacés en nombre pour assister à la projection. Un choix symbolique, alors que le duo a parcouru la France en long et en large trois mois et demi durant, à la rencontre des soignants dans leur diversité : médecins, infirmiers, auxiliaires de puéricultrice... 

    Durant deux épisodes de 52 minutes, Nous, soignants donne la parole aux principaux témoins du délitement du service de santé français, considéré en 2000 comme le meilleur du monde par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Leurs témoignages prennent le pas sur les images, un parti pris rare dans un sujet fréquemment traité par les journalistes et documentaristes. Sous-titrée Santé en France : pronostic vital engagé ?, la production sera diffusée ce mercredi 29 novembre à 22 h 40 sur France 3 . La chaîne publique organise d’ailleurs une soirée spéciale et programme Infirmières, notre histoire dès 21 h 10.

    laire Feinstein et Gilles Perez (réalisateurs) : « Une photo Polaroid de l’état de santé des soignantes et soignants »

    Comment faire un documentaire original sur un sujet maintes fois traité, et qui revient sans cesse dans l’actualité ?

    Gilles Perez : Des documentaires sur le monde hospitalier ou celui des soignants, il y en a eu des milliers. Tous sont en immersion. Notre propos est différent. Il consiste à donner la parole à l’ensemble du monde soignant, public ou privé, pour lui permettre de dresser un portrait du système de santé en France d’aujourd’hui. Ce qu’on a découvert est effarant. Lorsqu’on leur donne la parole, pour qu’eux se saisissent de cette thématique, ils ont beaucoup de choses à nous dire. Or, ce fut un gros problème jusqu’à présent : on les a entendus lors de manifestations, mais on ne les a pas vraiment écoutés.

    Claire Feinstein : On a oublié que derrière ces paroles, il y avait des vies, des engagements, des vocations, des fragilités. Le système de santé n’existe que par ses soignants. Des humains qui ont un parcours qu’on connaît peu. On voulait rentrer dans leur intimité : leur première fois, leur rapport à la mort, la façon dont ils vivent la course au temps. L’idée était de lier ces particularités-là avec une narration sur l’état du système de santé.

    Au milieu de ces témoignages émergent des séquences fortes, comme celle à l’hôpital d’une patiente attendant de longues minutes qu’on l’emmène aux toilettes, ou cette secrétaire d’un cabinet médical qui refuse des patients...

    C.F. : Il fallait aussi que l’on respire par moments, et l’image permet d’être immergé. Le téléspectateur est avec nous, à côté de cette vieille dame qui attend dans le couloir et vit ce temps qui passe. C’était important de ne pas les oublier.

    G.P. : Ces séquences ont été compliquées à filmer. Il fallait ensuite sélectionner au montage celles qui avaient un caractère emblématique. La secrétaire médicale est symbolique de l’attente, du nombre de médecins traitants. On l’a tourné quasiment une demi-journée durant, ça n’arrêtait pas. Les rendez-vous sont pris deux mois et demi avant. Pour de la médecine générale, pas pour un dermato. C’est ahurissant. La secrétaire médicale elle-même commence à avoir des compétences ; elle peut trier les urgences. La mamie qui attend dans son siège, on avait des séquences encore plus longues avec des papys dans des brancards, mais ils ne disaient pas autant la douleur de l’absence de soin immédiat. Le terme est dur, et ne rend pas justice au dévouement du personnel soignant, mais c’est de la maltraitance que de devoir attendre huit heures. Ce n’est pas normal. Comment en est-on arrivé là ? On essaye d’y répondre dans le documentaire.

    https://www.ouest-france.fr/

     

     Au chevet d’un système de santé à bout de souffle et à bout de nerfs, porté par les témoignages de celles et ceux qui le font tenir.

    Des sages-femmes, des aides-soignants, des médecins, des infirmiers partout en France prennent la parole. "Nous, soignants" propose une immersion dans leur quotidien et dans leur intimité. De la première blouse enfilée aux souvenirs les plus forts traversés avec les patients, ces paroles racontent une vie consacrée au soin et permettent de dresser un état des lieux du système de santé. À bout de souffle, les soignants n'en sont pas moins attachés à leurs métiers et ont envie de dire la beauté de leur quotidien : les victoires sur la maladie, le premier cri d'un nouveau-né, le dernier souffle d'un patient accompagné dignement.

     
    (extrait) 
     
    « Journée internationale des droits de l'enfantTerres de France à la découverte de l'Ile de Ouessant »

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