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Par roda83 le 28 Novembre 2020 à 05:52Halage au lent manteau de brumes endormiesAux matins de roseaux et d'herbes aux cheveux d'orTu remontes le temps vers les amis enfouisDans les méandres de la mémoireJ'entends encore leur souffle enfanté pour le chantLa danse des abers couronne leurs cheminsTes rives ont la couleur des fêtes de villagesDont leur voix souveraine était l'âme autrefoisÀ l'entrée de l'hiverTu caresses les ombres des arbres engloutisDans les marées du cielLes ronces les fougères rouissent tes eaux vivesL'estuaire à nos portesL'impatience se défeuilleEt nous allons confiants vers des îles nomadesBretagne des rivières et Bretagne des sourcesCompagne fraternelle des marins en partanceTu délivres à nos pasUn passeport pour la joie.Jean Lavoué, 16 novembre 2020Pensées émues pour mon ami Yann-Fañch Kemener en écrivant ce poème.Photo JL 16/11/20
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Par roda83 le 10 Novembre 2020 à 08:08
©LE GRAIN DE SABLE ET NOTRE MONDE DEVIENT TERREUR POEME THOMAS André©
21 mai 2020
Il a suffit d’un virus, pour que l’ordonnancement de notre planète, Deviennent une projection, très sombre de notre planète, Avant, Il y avait sur cette terre, ceux qui travaillaient dur, pour gagner peu, Il y avait aussi ceux, dont la somme à dépenser pour leur plaisir journalier, comptait peu.
Et d’un coup, ce grain de sable, le coronavirus, On avait déjà vu et su, que les numériques virus Pouvaient dans l’économie, semer la panique, mais là,
Avec celui-là de virus, cela devenait un combat contre la mort, et là L’humain, était sans ressources, Il lui fallait pour l’identifier, remonter ce virus à la source, Alors, à la surprise générale, les pays de ce monde, Echangèrent leurs travaux, afin de juguler la maladie dans notre monde.
Aux journaux télévisés, les chiffres tombaient, mais ce n’était pas de l’argent,
C’était beaucoup plus, des humains mourraient, Alors chaque pays, cherchait la façon de limiter la casse, Les savants, les corps de santé, ne cessaient de travailler pour éviter la casse, Alors, ceux qui savaient qu’ils leur étaient reconnaissants, Cherchaient des moyens pour leur dire toute leur admiration, Alors, et on ne l’avait jamais vu, auparavant, les confinés remerciaient en les applaudissant, Malgré le harassement dû à leurs durs labeurs, ces hommes, ces femmes, en tiraient grande satisfaction.
La fin sera la victoire contre cet ennemi invisible, Qui pourtant faisait des ravages dans notre monde visible, Et pourtant, malgré la peine, les pleurs, les morts, la peur, cela marquera le réveil de notre humanité, Comprenant, que vivre, c’est d’abord s’aider, pour le bonheur de notre planète, et sa vitalité.
Image trouvée sur le Net
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Par roda83 le 14 Septembre 2020 à 04:45Les mots qui logeraient
Au creux de tes silences
Le souffle de ta voix
Comment les réveiller ?
La nuit viendrait peut-être
Sur la crête d'un rêve
Au bout de l'impossible
Cette trouée violente
Dans les dalhias du soir
Les jardins de l'enfance
Seraient là redonnés
Avec toutes les roses
La brûlure de l'été
Et cette cicatrice
Dans les jours du malheur
Serait comme oubliée
La vie serait donnée
Et l'amour matinal
Nul poème à écrire
Pour combler ici-même
Ta lumière béante.
Jean Lavoué, 11 septembre 2020
Photo Pixabay/Josch 13
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Par roda83 le 6 Juillet 2020 à 06:18
Si l'arbre ne devient pas la mesure de ton pas
S'il n'oriente en toi l’espace et le chemin
Si son écorce ne t'épaule en marchant
Si ses bourgeons tout en haut ne t'allègent
Si son tronc vertigineux ne t'envoûte
Si son chant immobile ne te foudroie
Si sa danse ne t'emporte vers le ciel
Si son ombre sacrée ne te recouvre
Si ses feuillages en toi ne respirent
Si ses mousses sont trop froides pour toi
S'il tend en vain l'or de ses lichens
Si sa vie silencieuse ne t'abrite
Si sa sève ne s'accorde à ton sang
Si tu restes aveugle au feu de son vitrail
Si tu ne sens monter sa fièvre végétale
S’il n’éclaire la forêt de ton pas
S'il ne démêle en toi tes pauvretés inutiles
Si tu ne le perçois qu’au tumulte qui t'agite
Si tu n'entends sourdre l'orchestre de ses racines
Si tu ne suis la partition allègre de ses bois
S'il ne t'enivre d’aventures promises
S'il ne creuse en toi des sillons inconnus
S'il ne ruisselle en toi de forces contenues
S'il n'ouvre à fonds perdus les trésors de ta joie
Alors vaine est ta course
Infertile ta solitude
Infructueux ton poème
Stérile le sentier parcouru
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Par roda83 le 25 Juin 2020 à 06:02
LES PAS D'UN AMI
À Jacques Bonnadier
Quand les pas d'un ami se rapprochent
Aussitôt des cohortes d'oiseaux
S'enfuient dans ma mémoire
Pour me donner la clé
D'un royaume enfouiIl savait les passages
Les levées souveraines
Les éclaircies de l'âme
Il connaissait le chiffre
L'enclume de la parole
Avait gardé au cœur
Étincelles invisibles
Les éclats d'un amourSes mots dessinaient l'arche
Du poème en attente
Il prononçait par cœur
La rime des saisonsSa voix perçait encore
Sous la brume des fatigues
Il n'avait pu échapper au printemps tourmenté
À ces fièvres sournoises
Mais il reprenait pied dans les carrés de la joieIl m'atteignait ici
Sur les berges du silence
Où tant de voix bruissaient
Dans les marges de l'aubeLes pages d'un chant libre
De soleil et de vent
Faisaient revivre en nous
Tout un peuple endormi
Dont nous étions ici
Dans l'instant infini
Enfants de même source
Et rois du même sangNous savions retrouver
La sève sous l'écorce
Et le feu des racines
Le souffle du vieil arbre
Et la force invincible.Jean Lavoué, le 23 juin 2020
Photo Andre_Rau/PixabayJean Lavoué
Provence Classique : Emission du mercredi 7 décembre 2016. Philippe Gueit reçoit le journaliste Jacques Bonnadier. Une émission proposée par Dialogue RCF.
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