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Par roda83 le 13 Juillet 2017 à 07:59
PAR POIGNÉES DE SILENCE
Souvent je voudrais échapper à l’enfant que j’étais
mais il arrive toujours un moment où elle regagne le terrain perdu
j’ai beau accélérer pour qu’elle s’essouffle,
creuser la distance pour ne plus l’entendre,
elle finit chaque fois par me rejoindre
et moi par la reprendre
sans doute parce qu’elle n’est pas finie,
que quelque chose très tôt s’est brisé,
a freiné la courbe et l’élan.
Je voudrais que le barrage cède
je voudrais pleurer un bon coup
j’écris simplement là où je voudrais pleurer.
J’écris où le sang s’écoule,
ruisselle le long des cuisses
j’écris du fond de l’enfance et du creux de mon ventre
j’écris pour me rapprocher du point de vertige
J’écris sur l’ourlet brûlant de la bouche de l’enfant
j’écris parce que j’ai décidé de perdre la mémoire
J’écris où il me faut sans cesse revenir
J’écris avec toujours ce mouvement de la mer
qui berce et gronde,
monte et redescend,
se jette pour mieux s’éloigner
j’écris lorsque les vagues sont trop grandes
j’écris pour être moins terrifiée
j’écris parce que tu ne m’as pas dévorée entièrement
j’écris depuis l’intérieur du labyrinthe
j’écris du fond de mes poches trouées
par poignées de silence
j’écris sur la trame usée du jean
ou l’encre bleue pâlit.
J’écris parce-que je suis mal faite
qu’il y a des vices de forme
un défaut d’origine.
© Céline Renoux
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Par roda83 le 12 Juillet 2017 à 06:31Que ton poème
Soit le fruit de la terre
Qu'il célèbre le plein jour
Comme chevreuil bondissant
Surgi de la forêt de ton pas
Qu'il soit vif comme une danse
Léger comme éclat d’aile
Impatient de rejoindre
En secret
Un plus vaste silence
Qu'il laisse vibrer sans un mot
La mélodie du fond de toutes choses
Que la nature soit son viatique
Son sauf-conduit
Son talisman
Qu'il te soit grâce et repos
Murmure qui monte d’un désert
Souffle reçu où ta vie s'abandonne
Grand oui qui acquiesce à midi !
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Par roda83 le 4 Juillet 2017 à 10:24
Amis soyons debout
Dans les veines du vent
Brandissons nos mains nues
Pour nous désaltérer
Ayons soif de l’azur
Et des nuits recouvrées
N’allons pas front baissé
Mais allongeons nos pas
Dans les rais du soleil
Quand la souffrance est là
Ne la méprisons pas
Et quand la mort s’approche
Sachons compter sur elle
Elle nous montre la voie
Pour vivre intensément
Et déployer nos ailes
Si le temps est compté
Arrêtons donc les heures
Pour en faire un festin
Si nous sommes d’ici
Le jour est vertical
Il n’est qu’à demeurer
Là où le ciel accourt
Le soleil va germer.
Jean Lavoué
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Par roda83 le 4 Juillet 2017 à 09:58
Cette vidéo se veut modeste en rapport des lieux, mais j'ai la chance d'habiter un endroit où quand se révèle un arc en ciel, je suis aux premières loges... J'en ai photographié quelques uns, mais jusqu'à présent il manquait des images... Les dernières photos prises ont révélées un arc en ciel sur un ciel rose orangé... J'ai écrit ce texte il y a un moment déjà...
Musique : Lovely Evening
-Thors-
(For Your Heart: Beautiful Relaxation Music)
Un jour surgit un arc en ciel
Un jour, une fin d’après mis,
Alors que doucement tombait la pluie,
Qu’avaient cessés les éclairs,
Que disparaissait un orage,
Laissant dans sa trace, de lourds nuages,
Que partout dans le ciel,
Rien n'était pareil,
Sourdement au loin, continuèrent,
Les grondements du tonnerre,
Vers l’horizon se tourna mon regard,
Et sans trop le voir,
Parmi des nuages orageux,
Traversés de rayons lumineux,
Le soleil se couchait…Soudain, dans le ciel,
Étincelant, s’accrocha un arc en ciel…
Il était fascinant à voir,
Avec ses couleurs multicolores…
Son apparition, modifia la nature,
Qui s’illumina de ses plus belles couleurs,
Alors se transformèrent,
Dans l’air les senteurs,
Et tomba une certaine fraicheur.
Gardant les yeux fixés sur le ciel,
Avec toutes ses précipitations,
La beauté de l’arc en ciel,
Provoqua un temps d’admiration,
Avec une impression,
De suspendre le temps,
Juste un court instant…Un arc-en-ciel n'a pas d'existence matérielle,
Il est provoqué,
Par, un effet purement optique,
Et météorologique.
Il se décèle,
Quand le soleil est dans le dos,
Et que sa lumière,
Traverse les gouttelettes d’eau,
En suspension et en mouvement dans le ciel.
Plus bas sera le soleil,
Plus haut s’affichera un arc en ciel…Le temps d’une réflexion,
Dans un moment d’observation,
Furtivement, l'arc en ciel est reparti,
S’espacent les nuages,
Après qu’ait disparu l’orage,
Annonçant une accalmie,
Ramenant au ciel sa luminosité…
On pourrait presque regretter,
De le voir s’en aller,
Mais il est éphémère,
Comme tout sur cette terre…
Pourquoi captive-t-il autant,
Petits et grands,
Et que l’on dit,
Qu’il est un pont flottant du ciel ?
Parce qu’il relie,
La terre au ciel,
Qu’il fait l’Alliance,
Entre Dieu et la terre…Ne dit-on pas,
Que lorsque l’on observe un arc -en ciel,
C’est que l’âme à soif de beauté, et d’espoir ?
Qu’il allie, le naturel,
Au spirituel,
Qui se marient,
dans le cours ordinaire de la vie.
Qu’il est signe d’alliance, d’union,
De réconciliation ?
Quand un arc en ciel,
Colore le ciel,Ne faudrait-t-il pas faire un vœu,
Pour demander d'être heureux ?
DanyAngel
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Par roda83 le 20 Juin 2017 à 18:09
C'est un matin peut-être
Où les arbres te montrent
Impatients le chemin,Un matin où marcher
A des allures d'enfance,
Même de premiers pas,
De sève trouvant sa voie,
Sa ligne de vie chanceuse,
Dans l'azur éclaté,Un matin où les bruits,
Toutes les rumeurs du monde,
Montent puissants vers toi
En échos sans pareil,
En gestes assourdissants,
En retraits silencieux,
En signes qui ne trompent,
Un matin sans mépris
Où ne pas triompher
Mais rejoindre à tout prix
L'aire fertile du soleil.C'est un matin d'amour
Où nul ne peut gagner
Ni s'emparer du sceau
Sans reconnaître en soi
L'ombre de chaque frère.C'est un calme horizon
Que nous n'atteindrons pas
Sans laisser place à l'autre,
Un feu dans les remises
Un brasier sous les combles,
Une tempête logée sous l'écorce des mots,
Un silence refoulé
Dont on pressent les cris.C'est un matin fiévreux
Pour dire la justice
Et la bonté exacte
Sous les branches de vivre,
Un jour pour n’ignorer
Tout ce qu’il reste à faire
Afin que l'homme en nous,
Son Chant et ses racines,
En toutes leurs agonies,
Partout soient secourus.Jean Lavoué
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