• Pourquoi la fin des contrats aidés est une décision inquiétante socialement et idiote économiquement

    Ces contrats sont un succès, car ils s'inscrivent dans la double volonté mainte fois formulée de la nécessité d'une activité professionnelle et aussi d'une utilité sociale.

    Pourquoi la fin des contrats aidés est une décision inquiétante socialement et idiote économiquement

    Ces contrats sont un succès, car ils s'inscrivent dans la double volonté mainte fois formulée de la nécessité d'une activité professionnelle et aussi d'une utilité sociale.

    Michel Zumkeller Député UDI-Constructifs du Territoire de Belfort et porte-parole du groupe Les Constructifs

     

    Inquam Photos / Reuters
     
     
    Pourquoi la fin des contrats aidés est une décision inquiétante socialement et idiote économiquement.

     Le Président de la République, quelques jours après avoir annoncé vouloir mettre en place une relation de confiance avec les Collectivités Territoriales, vient de décider de mettre un terme aux contrats aidés.

     Enfin un terme très relatif, puisque tout en annonçant que ces contrats sont très onéreux et ne produiront aucun effet, il les maintient pour l'Education nationale et la police.

     Passons sur cette incohérence mais profitons de l'instant pour expliquer la raison d'être de ces contrats et surtout quel sera l'impact de leur suppression.

     

    Les contrats de type CUI et CAE sont une création de l'Etat, pour permettre la réinsertion dans la vie active des personnes les plus éloignées de l'emploi, les jeunes de moins de 26 ans et les personnes de plus de 50 ans.

     En ce sens, ces contrats sont un succès, car ils s'inscrivent dans la double volonté mainte fois formulée de la nécessité d'une activité professionnelle et aussi d'une utilité sociale.

     Combien de fois n'a-t-on pas entendu qu'il était inconcevable que des chômeurs qui touchent une indemnisation ne puissent se mettre au service de la Collectivité. Et bien, c'est cela les contrats aidés.

     

    Mais intéressons-nous maintenant à l'impact que pourrait avoir sur la vie de nos Collectivités, la disparition de ce qui est un soutien financier de l'Etat.

     Tout d'abord, il est edifiant de constater que c'est l'Etat lui-même qui il y a encore quelques semaines, incitait les Collectivités à signer des contrats aidés.

    La mission des Préfets est bien ingrate en quelques jours. Ils ont du faire un virage à 360 degrés et expliquer combien maintenant ces contrats étaient devenus « dangereux » pour la République.

     Cette suppression s'ajoute pour la Collectivité à des baisses drastiques de dotations et surtout à une inflation de désengagement de l'Etat, qui finit toujours par être assumée pour les échelons territoriaux.

     Rythmes scolaires, O phyto, cartes d'identité, autant d'activités nouvelles qui nécessitent d'avoir des personnels pour répondre aux attentes des Français.

     Alors que faire? accepter la situation et voir 200.000, 300.000 personnes retourner pointer à Pôle Emploi où leur seront proposées des formations qui ne les mèneront nulle part? Certainement pas.

     Le Président de la République veut engager une relation de confiance avec les élus? Et bien voila ce que je lui propose.

     

     Remplaçons le fonctionnement actuel pour un autre type de contrat, un CDI progressif.

     Les Collectivités signent un CDI avec une personne qui répond aux conditions du contrat aidé, les six premiers mois, l'Etat verse 75 % d'aides et les 20 heures sont complétées par 15 heures de formation prises en charge par les organismes de formation, les six mois suivant, l'aide passe à 50 %, pour ne représenter que 25 % au bout d'un an et zéro au bout de 18 mois.

     Ainsi, nous permettrons une vraie insertion pour le salarié et un vrai accompagnement pour les communes qui devrait déboucher sur la pérennisation de l'emploi sous peine de rembourser les aides.

     

    La situation mérite que le gouvernement étudie ce genre de propositions .

     

    Dans le cas contraire, le Président de la République en restera à sa logique budgétaire de court terme.

     Et alors, en tout état de cause, ce sont les citoyens qui finiront par en subir les conséquences, soit pas une baisse des services, soit par une hausse de la fiscalité locale.

     

    Source   

    http://www.huffingtonpost.fr/

     

    Pétition

     

    FIN DES CONTRATS EN CAE-CUI : NOUS DEVONS RÉAGIR !

     

    Acteurs des entreprises culturelles, de la vie associative…,

    Depuis quelques semaines, l’état a gelé les signatures et renouvellement  des CAE (contrat d’aide à l’emploi) et des CUI (contrat unique d’insertion).  La cause ? Une prétendue enveloppe budgétaire vide. Des milliers de salariés se retrouvent aujourd’hui au chômage et les chômeurs – souvent en fin de droit - qui espéraient une signature de contrat, sont dans une situation plus que précaire. Nous ignorons ce qui se passera en 2011. Il est pourtant très probable que ce début d’année signifie la fin de ces contrats donc une augmentation conséquente du chômage et  la faillite de beaucoup d’association et de petites entreprises.

     

    POUR LES ASSOCIATIONS ET LES ENTREPRISES :

     La fin des CAE-CUI signifie la fin des subventions  gouvernementales à l’embauche. Des entreprises et associations françaises survivent grâce au travail des salariés sous contrats aidés car elles n’ont pas les moyens de mettre ne place des CDD et CDI. Un grand nombre d’entre elles ne pourront pas maintenir leurs activités et seront parfois même obligés de fermer par manque de moyen.  Pour certaines entreprises ou association, ces contrats sont le seul moyen de perdurer.

     

    POUR LES CHOMEURS ET LES SALARIÉS :

    La fin des CAE-CUI signifie la perte d’un revenu mais aussi la perte d’un lien social, d’un système de réinsertion dans le milieu du travail déjà précaire. Les CDI et CDD long terme sont de moins en moins nombreux sur le marché du travail et ces contrats sont une solution au chômage persistant qui gengraine la société.

    L’Etat n’a pas le droit de paralyser l’activité des entreprises et des associations (et souvent même des collectivités) en décidant de supprimer des contrats qui permettaient jusqu’alors à environ 200 700 personnes d’avoir un travail. Nous devons agir, pour notre avenir et celui de notre société.

     

    AGISSONS POUR LE MAINTIEN DES CAE-CUI !

     

    FIN DES CONTRATS EN CAE-CUI : NOUS DEVONS RÉAGIR ...

     

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  • Commentaires

    2
    Samedi 2 Septembre 2017 à 15:34

    Le sujet fait débat. autrefois existaient la vraie fonction Publique Territoriale, dont j'ai fait partie.

    En 1980 on a décidé de tout modifier dans la fonction Publique, concernant les statuts.

    Sont alors arrivées les boites intérimaires, les emplois précaires, les TUC, les contrats renouvelables.

    Je suis arrivée juste avant ces créations et mes collègues qui ont suivis n'ont pas eu la chance d'être titularisés...

    Du fait des changements, toute l'organisation s'est modifiée.

    Le but recherché aussi, était de diminuer les fonctionnaires et que certaines administrations deviennent privées., genre EDF, la SNCF, la Poste etc...Il est vrai que fut une époque il y avait des grèves pour une avancée et qu'elles bloquaient tout le pays. 

    Mais à notre époque est ce que de tels mouvements pourraient se reproduire?

    Je pense qu'il existe plus de précarité.

    Le résultat est triste, emplois précaires, RSA, contrats non renouvelés et des services publiques comme l'hôpital ou la Police etc... où les agents travaillent dans des conditions, plus difficiles qu'avant.

    On a connu un âge d'or dans le travail qui tend à disparaître... 

    J'ai 66 ans, j'ai vu mai 1968, les changements de 1980 .... Voilà un lien concernant ce changement. 

    https://dcg.jesf.fr/economie/politiques-publiques-et-decentralisation/comment-distinguer-decentralisation-et-deconcentration/

      • Samedi 2 Septembre 2017 à 18:24

        Merci pour le lien et pour ton commentaire si judicieux, nous sommes de la même époque, et je vois comme c'est difficile pour les génération d'après, même en tant que fonctionnaire, même si ils sont si décriés par certain, je peux te dire que d'après ce qu'on me raconte à l'hôpital par exemple,  tu n'as pas le temps de te tourner les pouces ! 

        Oui il y a beaucoup plus de précarité, et moi je pense qu'on nous en prépare encore plus ...

        Bonne soirée Dany

        Bisous

        Roselyne cool

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