l'eau fait partie de ces choses. Un être humain est constitué à 70% d'eau. Il lui faut refaire le plein sans cesse sinon c'est la mort au bout de 3 jours.
C'est pourquoi l'eau, nourriture de base indispensable, a toujours été un bien public, géré publiquement. Jusqu'à aujourd'hui l'approvisionnement en eau dans le monde entier, est à 80% encore public.
L'eau potable et l'assainissement sont toujours un monopole local. Nulle part au monde ne circulent dans les mêmes tuyaux, des eaux distinctes, de fournisseurs concurrents. Un marché est impensable. Qui privatise malgré tout ce service vital, remplace un monopole public par un monopole privé.
Pourtant c'est exactement ce qui se passe actuellement, partout dans le monde, au nom de la concurrence et du marché, lorsque des multinationales de l'eau comme Veolia et Suez, frappent à la porte de communes à court d'argent.
Veolia, multinationale née en 2003, à la suite du plus important crash financier de l'histoire en France, celui de Vivendi Universal, - Veolia donc est présente dans au moins 69 pays sur les cinq continents et en cela le N°1 incontesté de la gestion privée de l'eau.
En Allemagne, la multinationale française a réussi, par des participations dans les services des eaux de plus de 450 communes, à prendre la première place dans l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées.
Les multinationales françaises annoncent tous les jours de nouvelles conquêtes. Ils promettent l'efficacité, des financements avantageux et le développement durable. Cependant, chez eux, en France, on leur fait de moins en moins confiance....
Le « modèle français »
C'est précisément là où Veolia et Suez fournissent l'eau de 8 citoyens sur 10, que de nombreuses communes veulent se débarrasser des deux entreprises, l'opacité, la mauvaise qualité de l'eau, une augmentation continue des prix et l'abus de leur situation de monopole, voilà les reproches qu'on leur fait.
Les communes ont du mal à contrôler si les prix facturés correspondent bien au travail effectué. Est-ce que les milliards de redevances payés pour la réparation des tuyaux ont bien été utilisés à cet effet ?
L'argent de l'eau des communes françaises n'a-t-il pas financé l'expansion mondiale de Suez et de Veolia ?
À Paris, au cœur de leur pouvoir, les géants de l'eau ont déjà une plaie dangereuse.
La capitale et plus de cent communes françaises ont décidé de reprendre le contrôle de ce service vital. À la fin de cette année Veolia et Suez devront faire leurs valises à Paris.
La gestion de l'eau redeviendra communale.
Un film « citoyen »
Le film « Water Makes Money »
veut informer sur cette évolution actuelle. Il veut montrer les leçons que Paris et d'autres communes françaises ont tiré de la domination de Veolia & Co et comment elles réussissent à reprendre l'eau en régie publique. Des exemples européens et américains complètent le film qui deviendra ainsi un cas d'école pour le monde entier.
« Water Makes Money » donnera du courage : l'eau aux mains des citoyens/citoyennes c'est possible !!!
« Water makes money » est un film « citoyen » financé par ceux qui veulent le voir, le montrer, qui ont besoin de cette aide pour mieux comprendre. La constante progression de la privatisation de l'eau, indispensable à notre vie, n'est pas inévitable. Il est important de transmettre l'information, par exemple par l'image qui bouge et parle.
film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz
« Eau : service public à vendre »
et « Bahn unterm Hammer » (film sur les intentions de privatisation de la « Deutsche Bank » allemande) ont montré, des milliers de fois, l'efficacité qu'un tel film peut avoir pour la prise de conscience et combien un tel projet est éclairant et capable de mobiliser.