• Vivez-vous votre vie ou êtes-vous sur un chemin qui ne vous appartient pas? Avez-vous pleinement choisi votre voie? Vous sentez-vous responsable de vos choix? Ou en accusez-vous les autres? Christian Pagès est interrogé par Ottavia. Il nous parle de "vivre sa vie", d'être à l'écoute et de faire des choix en toute bienveillance conformes à ce qui est important et à ce qui nous relie aux rêves et à l'enfance. Christian Pagès vous propose un chemin de construction, de reconstruction ou d'évolution de votre être, de votre chemin d'existence. Quelle est la part du thérapeute? Quelle est votre responsabilité lorsqu'il s'agit de vous et de votre histoire de vie?

     

    Vous pouvez aussi lire "la parole énergie ou le pouvoir de la vibration juste." Il vous appartient de décider ou pas de vous mettre au travail et de découvrir qui vous êtes au-delà de ce que vous pensez ou vous croyez être. Ainsi peu à peu vous devenez vraiment vous-même.

     

     

    Vie par procuration

    VIVRE SA VIE ET NON CELLE QUI NOUS EST PROPOSÉE OU IMPOSÉE OU ENCORE OFFERTE.

     

    Aujourd'hui, l'information, la désinformation, la communication, les attaches culturelles de tout bord, sont extrêmement imposantes et présentes dans le quotidien très partagé. chacun appartient, dépend de, se reconnaît à travers, défend ceci ou cela, s'attache à une image, une identité de partage, un mode de pensée, de parler, d'agir. Et la violence de l'échange, l'intolérance de tout bord et la victimisation comme la dictature s'ensuivent presque naturellement.

     

    Vivre sa vraie vie et pas par procuration pour faire plaisir à l'entourage ou pour correspondre à la bonne image à donner de soi ou pour toute autre raison déviée qui nous fait perdre le sens de ce qui est juste, ce qui est vrai pour nous et non pour les autres. Vivre pour de bonnes raisons à découvrir chaque jour en étant soi et relié à ce qui nous apparaît vraiment juste selon nos sens et une vision qui s'éclaire peu à peu.

     

    Posez-vous la question de savoir si ce que vous pensez, ce que vous ressentez, ce que vous décidez et mettez en place vous appartient vraiment depuis toujours ou si cela vous a été confié, dicté, proposé voir imposé et si vous en avez plus ou moins consciemment fait "votre vie actuelle". Christian Pagès vous propose un chemin de construction, de reconstruction ou d'évolution de votre être, de votre chemin d'existence. Quelle est la part du thérapeute? Quelle est votre responsabilité lorsqu'il s'agit de vous et de votre histoire de vie?

     

    Vous pouvez aussi lire "la parole énergie ou le pouvoir de la vibration juste." Il vous appartient de décider ou pas de vous mettre au travail et de découvrir qui vous êtes au-delà de ce que vous pensez ou vous croyez être. Ainsi peu à peu vous devenez vraiment vous-même. Et ainsi vous vivez votre vraie vie, celle que vous choisissez à chaque respiration basse et profonde, en toute sérénité, avec la sensation et la conviction d'être vraiment la personne que vous êtes et non celle que vous paraissez. chaque vie est un trésor à ne pas manquer, faite d'instants rares et uniques à ne pas gâcher. Chaque vie est un cadeau à s'offrir et à offrir aux autres, faite de présents à distribuer et de moments à partager dans la diversité et la richesse de l'offrande.

     


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  • Mon nom vient de cette plume immortalisée sous la glace,
    que mon père à trouvé le jour de ma naissance.
     
    Je suis l’aînée de 5 enfants.

     

    J’aide ma mère à prendre soin des petits, préparer les repas pour les hommes, coudre les peaux, monter les tipis, cueillir les plantes, surveiller les provisions d’eau.


    Ma mère est une femme silencieuse. Avec elle, j’écoute les sons de la nuit, je respecte la sagesse des anciens, je découvre les plantes et j’interprète les rêves.
     

    De cette vie, j’ai beaucoup appris.
    Mon père est le sage de la communauté.
    Il est aimé pour sa bonté et pour sa connaissance. C’est un homme juste et droit, de cette droiture qui force le respect. Il marquera ma vie. Profondément.
    ***
     

    On m’appelle Plume d’Argent. J’ai 16 ans, 17 ans peut-être.
    Je viens de cette terre, aux pieds de la montagne. Cette terre qui nous accueille et qui nous aime. Nos tipis se déplacent pour suivre les bisons.
    Nous vivons en paix.
    ***
    C’est la nuit. Tu es là. Pour le rassemblement des clans. Pour trois jours, tu es venu de loin. Et les tambours qui chantent, et les tambours qui vibrent sous la nuit étoilée.

    Tout est simple.


    Je te regarde. Assis. De l’autre coté du feu.

    Tu as le torse nu et des colliers ornent ton cou épais.
    Le petit garçon, avec lequel j’ai joué quelques fois, est devenu un homme.
    Je suis presque timide, il y a cet attrait que je ne connais pas.
    Mon père qui est là, assis, calme, respecte la magie de l’instant.

     

    On m’appelle Plume d’Argent, et cette nuit là, face à ce feu, sous le son lent des tambours, mon coeur s’est déployé.


    Plus tard, allongée sur mon tapis, l’image de ton visage me hante.Tes yeux noirs, ton corps et ton énergie, tout me tient en éveil.

    Il y a dans mon ventre le rythme de terre-mère, qui vibre tel un battement de coeur.
     

    La nuit sera sans sommeil pour moi.

     

    On m’appelle Plume d’Argent. J’ai 16 ans. 17 ans peut-être.

     Il fait jour maintenant.
    Je vais à la rivière pour prendre de l’eau. Et j’espère que tu seras là. Au bord de la rive je sens ta présence derrière moi.

    Mon coeur s’emballe. Et tu t’approches.

    Il y a cette danse, comme deux animaux sauvages, cette valse maladroite. Et ce temps qui
    s’arrête. Ce temps qui s’étend pour accueillir la mélodie des coeurs.

    Je me déplace et tu me suis.
    Un pas en arrière et tu bondis.

     

    Et cet arbre sur lequel je m’appuie.
    Recherchant son aide, dans ce moment que je ne connais pas. Puis tu attrapes ma bouche.Tout s’accélère, et je ressens pour la première fois ton corps d’homme.

     Il y aura les mouvements. Quand on ne veut pas que cela s’arrête.
    Ces mouvements créateurs. Ce plaisir nouveau, et la jouissance.

     Il y aura ton souffle chaud sur ma peau et nos sueurs qui se mêlent.

     Il y aura l’unité et l’amour.
    Nous resterons là des heures, blottis, à contempler la rivière, sans un mot.

    On t’appelle Pierre Tranchante le Matin.
    Ce nom t’a été donné il y a deux hivers. Grâce à un exploit de chasse. Le moment où le bison approche et que, plein de courage, tu te lances.
    Grâce à toi, ta communauté aura de quoi survivre quelques temps.
    On t’appelle Pierre Tranchante le Matin et tu ne repartiras plus.

     

    Mon clan deviendra le tien.
    ***
     

    Le temps filera sa douce mélodie.
    Sur ces terres vierges qui nous aiment. La vie creusera ses rivières sur nos fronts.
     

    Nos mains se coloreront d’avoir tant pris soin.
    Tu seras celui qui chante le soir auprès du feu.
     

    Tu seras celui que les enfants écoutent, celui qui guide et qui aime.
    Je serai celle que l’on vient voir au matin pour les rêves.
     

    Grâce aux rêves de la communauté nous saurons où aller chasser, quel esprit nous viendra en aide ou comment apaiser un coeur qui souffre.
     

    Il y aura le partage des rêves dans le grand tipi blanc à chaque nouvelle Lune.
     

    Cérémonie.
    Pas de grands exploits, rien d’extraordinaire.
    Une vie simple.
     

    Nous aurons 6 enfants, certains mourront, d’autres survivront.
    Il y aura des peines, et il y aura des joies et toujours la droiture. A chaque instant.

     Je t’aimerai chaque jour de ma vie. Je serai là, à tes côtés.

    Jusqu’à ce dernier souffle que j’accompagnerai d’un chant mélancolique.  Et cette fleur que je poserai sur ta bouche.
    ***
    On m’appelle Plume d’Argent et de cette vie je me souviens.
    Certains chants me traversent encore et en corps, défiant les
    lois de l’espace temps.
    On m’appelle Plume d’Argent, j’ai 16 ans. 17 ans peut-être.

     Et de cette vie… Je me souviens.

     En hommage à la Grande Mère
    En hommage au Clan des Rêveuses
    Rappelle-toi de te souvenir
    Souviens toi de te rappeler
    La promesse que tu t’es donnée…

     

    Femme du Rêve.

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    Trouvé sur

     Soleil Levant


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  • "LE BON COTE DES CHOSES » est le 10° clip extrait du nouvel album, volume 9, de la collection "Les Enfantastiques": 16 chansons sur les thèmes de la citoyenneté, la laïcité, l’éducation, la liberté d’expression, ... interprétées par 500 élèves d'école élémentaire

     

    Chanson écrite dans le cadre de « Chansons en création » par Monsieur Nô avec les élèves des classes de CM1 CM2 de Mme Claveyrolas, de CE2 CM1 de Mme Leloup, de CE2 de Mme Gochgagarian et de CE2 de Madame Pellissier (directrice)- Ecole élémentaire de Bourg d’Oisan (38)

     

    Chanson interprétée par les élèves des classes de CM2 de Mme Séverine Gaborit et de Mme Anne-Françoise Georges de l’école élémentaire Irène joliot-Curie de Achères (78)

     

     "MOI JE SUIS COMME ÇA, ET ALORS ? » est le 7° clip extrait du nouvel album, volume 9, de la collection "Les Enfantastiques": 16 chansons sur les thèmes de la citoyenneté, la laïcité, l’éducation, la liberté d’expression, ... interprétées par 500 élèves d'école élémentaire

    Chanson écrite dans le cadre de « Chansons en création » par Monsieur Nô avec les élèves des classes de CM1 CM2 de Mme Claveyrolas, de CE2 CM1 de Mme Leloup, de CE2 de Mme Gochgagarian et de CE2 de Madame Pellissier (directrice)- Ecole élémentaire de Bourg d’Oisan (38)

    Chanson interprétée par les élèves des classes de CM2 de Mme Séverine Gaborit et de Mme Anne-Françoise Georges de l’école élémentaire Irène joliot-Curie de Achères (78)

     

    LES ENFANTASTIQUES

     

    Pour ceux que ce genre d'idées intéressent ...

     

    http://pensees.positives.over-blog.com/

     


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    Je vous emmène dans les grandes

    forêts du Québec. Elles abritent une

    multitude de lacs tous plus magnifiques

    les uns que les autres.

     

    Au bord de l’un d’eux vivait autrefois une tribu amérindienne. Leur chef Onas habitait la plus grande loge avec sa femme Niska et leur fils Machigan.

     

    - o0o -

     

    En ce temps-là...

    La forêt donnait du gibier en abondance, le lac fournissait des poissons en quantité et les champs cultivés produisaient assez de maïs pour nourrir tout le monde.

     

    La vie se déroulait paisiblement au rythme des saisons et chacun accomplissait les tâches selon la tradition. Mais une croyance semait la crainte dans les cœurs.

     

    Tous les membres de la tribu, grands et petits, ne circulaient dehors que le jour, car la nuit leur inspirait une grande frayeur : ils savaient que le "Grand Huart", l’oiseau noir suprême, régnait en maître sur la nuit et que personne n’avait le droit de s’y aventurer.

     

    Aussi, dès la tombée du jour, lorsque le chant du huart * parvenait aux oreilles des hommes, c’était le signe que personne ne devait sortir de sa loge ou de son abri de trappe. On redoutait la punition que le manitou infligerait à celui qui braverait sa loi.

     

    Le sorcier de la tribu entretenait cette peur en parlant de châtiments terribles :

    - "Si l’un de vous ose sortir, il sera

    emporté dans le royaume de la nuit et

    jamais plus il ne reverra les siens !"

     

    Ainsi quand à la tombée de la nuit on sentait descendre l’obscurité, chacun se dépêchait d’achever ses tâches en attendant le chant-signal du huard. Lorsqu’il emplissait l’air de sa mélodie, on s’empressait de ranger les canoës au sec et tous se réfugiaient à l’intérieur des loges.

     

    Personne, depuis des lunes, n’avait osé sortir regarder la nuit en face.

     

    Onas enseignait à son fils tout ce qu’il fallait savoir pour devenir un grand chef sage et courageux. Sa femme Niska passait ses journées à regarder grandir Machigan, à apprêter des peaux pour lui coudre des tuniques et lui broder des mocassins.

     

    Machigan avait quinze ans et, déjà, il avait fait ses preuves comme chasseur et comme guerrier. Tous vantaient sa valeur et son endurance.

     

    Mais depuis quelque temps, il s’était mis à réfléchir. Il s'agaçait de voir les siens accorder une foi aveugle à ce qu'on disait du Grand Huart et de la nuit. Au fond de son cœur, il n’arrivait pas à y croire.

     

    Il interrogeait les anciens, il essayait de discuter, de comprendre ; mais tout le monde prenait peur quand il abordait le sujet. Un jour en chassant loin de son village, il avait entendu parler des étoiles et toute sorte d’autres choses qu’il ne connaissait pas : de lueurs dans le ciel, de feux lointains, d’éclairs magnifiques qu’on ne voyait que la nuit.

     

    Machigan voulait savoir et sa curiosité le rongeait.

     

    Alors, un jour, n’y tenant plus, il dit tout haut ce qu’il pensait :

     

    - "Je ne crois pas ce que le sorcier enseigne à propos du Grand Huart !"

     

    À ces mots Onas, son père, s'écria :

     

    - "Comment ? Tu oses contredire notre sorcier ? Malheur à toi, mon fils !

    Espérons que le Grand Huart ne t’ait pas entendu !"

     

    Machigan baissa la tête sans répondre. Mais pour lui tout seul il pensa :

     

    - "Cette nuit, je sortirai voir les

    étoiles et toutes les choses qui m’ont

    été cachées. Tant pis si le Grand Huart

    m’attrape."

     

    Lorsque tout le village fut endormi, Machigan se leva doucement et sortit de la loge. Le cœur battant, il entra dans la nuit et regarda la lune qui traçait un chemin brillant sur l’eau du lac.

    Il admira les étoiles qui décoraient le ciel de milliers de points brillants.

    Le parfum des feuilles et des mousses lui semblait vingt fois plus odorant que le jour. Jamais il n’avait rien vu d’aussi beau.

    C’était donc cette beauté sans limites que le Grand Huart refusait de partager ?

     

    Avide de découvrir d’autres merveilles, Machigan détacha un canoë et s'enfuit sur l’eau sans faire le moindre bruit.

     

    Au petit matin suivant, un chasseur courut avertir le chef qu’il manquait

    un canoë. Onas alla voir sur la grève.


    Aussitôt, il demanda à tous :

     "Quelqu’un a-t-il quitté le village ce matin ?"

     

    Alertée par les bruits de voix, Niska se retourna pour aller vers le lit où dormait son fils. Il était vide !

    Onas, constatant l’absence de son fils, déclara :

     

    - "Machigan a enfreint la loi. À cette heure-ci, il doit être déjà mort."

     

    Sans manifester d’émotion, il ajouta :

     

    - "Que le sorcier prépare la cérémonie."

     

    Le sorcier parla en ces termes :

     

    - "L’offense est grave ! Il faudra faire des offrandes au Grand Huart pour

    réparer la faute de Machigan. Sinon les malheurs s’abattront sur notre

    village."

     

    Puis il se retira dans sa tente pour faire ses préparatifs et invoquer les

    esprits.

     

    Mais Niska refusait d’accepter si vite la mort de son fils. Elle vint trouver

    son époux.

     

    - "Le Grand Huart l’a peut-être épargné. Pourquoi ne pas faire des recherches ?"

     

    Surpris, Onas, irrité de cette audace, lui répondit :

     

    - "Où veux-tu que je cherche : au fond du lac ?"

     

    - "Non ! pas au fond, mais sur le lac."

     

    Bientôt Niska comprit que ni les anciens, ni les chasseurs, ni le

    sorcier, ni son mari ne conservaient espoir de retrouver Machigan. Leur

    crainte du Grand Huart était telle qu’ils ne pensaient qu’à s’incliner.

     

    Afin de calmer sa femme, Onas finit par céder :

     

    - "Quand le soleil sera droit au-dessus de nos têtes, si Machigan n’est pas de

    retour, j’enverrai deux hommes avec le grand canoë à sa recherche."

     

    Inquiète, Niska s’en alla au bord du lac. Elle marcha longtemps sur la

    grève, scrutant l’eau, là où, chaque soir, le Huart lançait son signal.

     

    Elle se demanda :

     

    - "Est-il pensable que le grand Manitou puisse ravir un jeune homme si beau, si

    plein de promesses ?"

     

    À cette question pour elle, une seule réponse : Non, ce n’est pas possible !

    Le Grand Huart ne peut être cruel à ce point.

     

    Tout en marchant, Niska ramassa à ses pieds un caillou blanc. Elle se mit à

    le tourner et à le retourner dans sa main comme pour conjurer le sort et son

    inquiétude.

     

    Lorsque le soleil fut au zénith, Onas envoya le canoë avec deux de ses

    meilleurs chasseurs à la recherche de Machigan.

     

    Niska continua de serrer entre ses doigts le caillou blanc qui devint lisse et brillant. Elle y perça un trou et l’enfila sur une lanière de cuir qu’elle glissa à son cou.

     

    Le soir arriva. Les chasseurs revinrent au village sans Machigan.

     

    Niska et les autres se dépêchèrent de rentrer avant la tombée de la nuit. Onas tenta de raisonner sa femme, mais elle refusait d’accepter que son fils soit mort et le supplia :

     

    - "Demain, tu enverras encore un canoë à sa recherche ?"

     

    Onas accepta, car lui aussi éprouvait beaucoup de chagrin pour son fils.

     

    Pendant cinq journées, le canoë partait à midi et revenait le soir, sans jamais

    rien apporter de nouveau.

     

    Le jour succédait à la nuit et chaque matin Niska ramassait un caillou blanc.

    Le soir, elle perçait son caillou et l’enfilait sur sa lanière.

     

    À la fin du sixième jour, Niska entendit des voix venant du lac et le

    bruit des pagaies dans l’eau. Son cœur bondit dans sa poitrine.

     

    Du canoë, l’un des chasseurs criait :

     

    - "Machigan est vivant ! Machigan est de retour !"

     

    Sans plus tarder, Machigan sauta dans l’eau et s’avança vers les gens qui

    l’attendaient. Sa mère courut vers lui et ils allèrent s'asseoir près d’un

    bouleau. On l’entoura et il se mit à raconter :

     

    - "Le ciel était noir, mais des

    milliers d’étoiles brillaient. Quand la

    lune paraissait, on voyait clair comme

    en plein jour. J’ai respiré des odeurs

    extraordinaires. Je ne me lassais pas

    de regarder le ciel et d’admirer les

    reflets de surprenantes lumières.

     

    J’entendais le souffle du vent et le

    chant des oiseaux de la nuit. On aurait

    dit qu’ils riaient."

     

    Il fit une pause et poursuivit :

     

    - "Après avoir longuement glissé sur

    l'eau du lac, mon canoé s'est arrêté

    quelque part sur un bord. Fatigué, je

    me suis endormi. Quand j’ai ouvert les

    yeux, le Grand Huart se tenait près de

    moi. Il ne semblait pas offensé de ma

    bravade. Il m’a demandé ce que j’avais

    vu dans son royaume."

     

    L'assistance était médusée et surprise que le Grand Huart n'ait pas pris la

    vie de Machigan.

     

    - "Il m’a alors raconté les secrets de

    la nuit, les mystères qu’elle abrite,

    les feux qu’elle allume. Il a compris

    qu’il ne devait pas craindre les hommes

    et que désormais il partagerait la nuit

    avec nous.

     

    - "Je ne savais pas où je me trouvais,

    mon canoë s'était détaché et je me

    demandais comment rentrer quand tout à

    coup je vis avancer ceux qui me

    cherchaient. J’ai appelé et me voilà."

     

    Niska se leva et embrassa son fils.

     

    - "Viens avec moi !"

     

    Sous les yeux de tous, elle détacha un canoë et seule se laissa glisser vers le milieu du lac. Personne n’osait rien dire, ni Onas, ni le sorcier. Sur le visage de Machigan se dessinait un

    sourire.

     

    Niska fila sur l’eau et le chant modulé du huart retentit. Peu rassurés, les gens massés sur la grève frissonnèrent. Le Grand Huart lançait son signal et pourtant, la nuit était encore loin !

     

    Niska continuait d’avancer quand un magnifique huart noir surgit devant le canoë. Elle s'arrêta, elle retira de son cou le collier de cailloux blancs qu’elle avait si bien polis tout au long de sa douloureuse attente.

     

    Elle se pencha vers le Huart qui se tenait immobile devant elle. Puis lui glissa au cou le collier. Elle murmura un seul mot avant de repartir vers le rivage :

     

    - "Merci."

     La légende dit que depuis ce jour les huarts portent sur leur cou noir et brillant un magnifique collier de plumettes blanches.

     

    *Découvrez le huart à collier du Canada

     

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    Source :

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