• • "Et si...", un conte poétique de Marylise GRAND'RY

     

    Et si …

     

    Une histoire de Marylise GRAND'RY 

     

    Il était une fois deux jeunes Sapiences

    Que tout opposait à commencer par leur conscience.

     

    Ils habitaient des appartements voisins,

    Dans la résidence Corps Humain.

     

    L'un s'appelait Être et l'autre Avoir.

     

    Avoir roulait en Jaguar.

    Être prenait le train.

    Mais régulièrement, ils se croisaient sur le chemin

    Qui les conduisait sur leur lieu de travail "La Vie",

    Une maison ancienne qui éditait de la poésie.

     

    Ils ne fréquentaient pas les mêmes endroits

    Et n'avaient aucun ami en commun, de surcroît.

     

    Avoir sortait avec Orgueil, Jalousie, Acquérir, ...

    Être trainait avec Plénitude, Respect, Devenir, ...

     

    Un jour, alors que Etre prenait d'habitude les escaliers,

    Elle décida, vu son retard, de prendre l'ascenseur par facilité.

     

    Avoir s'y trouvait déjà, comme tous les matins.

    A la vue de la belle Sapience

    Il se redressa avec prestance

    Et la salua d'un signe de la main.

     

    Les portes fermées, ils n'eurent pas le temps

    De prononcer des mots sans grande ingéniosité,

    Quand un son tonitruant

    Leur perça leurs tympans,

    Annonçant une panne d'électricité.

     

    Instantanément, le noir régna,

    Le silence s'installa.

     

    Au bout de 30 secondes, on entendit une petite voix apeurée.

    -"Etes-vous là ? "

     

    Avoir la rassura.

    Il lui parla de tout, de rien pour la rassurer.

     

    Au bout d'un quart d'heure,

    Ils piaillaient avec bonheur.

     

    Au fond d'eux, ils se réjouissaient de cette situation

    Qu'ils n'auraient jamais espérée dans leur for intérieur.

     

    Cela faisait déjà un moment qu'ils ressentaient des émotions,

    Quand le destin les faisait se croiser à toute heure.

     

    Ils se rapprochèrent, se touchèrent pour se rassurer.

    Où était-ce leur opposé

    Qui les poussait dans cette intimité ?

     

    A l'extérieur, des personnes travaillaient à les libérer

    Alors qu'ils ne souhaitent qu'à la prolongation

    De ces heures inespérées

    Qui faisaient croitre leurs émotions.

     

    Le baiser qui s'ensuivit,

    Les surprit.

     

    Être, qui était moins audacieuse,

    Avait peur des conséquences de leur amour naissant

    Sur leurs amis et parents.

     

    Avoir qui agissait de façon plus présomptueuse,

    S'amusait et s'imaginait leurs futurs soirées

    Qui réuniraient leurs deux modes de vie opposée.

     

    Ils présenteraient Jalousie à Partage…

    Tous deux aimaient déjà le potage.

     

    L'éternel conquérant Acquérir,

    Flirterait avec Devenir

    Et Orgueil philosopherait avec Respect

    Qui étudiera ce dernier sous tous ses aspects.

     

    Avoir et Être riaient de bon coeur

    Devant ce tableau de bonheur.

     

    De quoi faire parler les bouddhistes, les sages et les savants

    Durant un long moment.

     

    A cet instant, les portent s'ouvrirent.

     

    Tous deux se relevèrent prestement

    Heureux de découvrir

    Ce qui les attend

    Dans leur nouvelle Vie.

     

    Derrière eux, les passants souriaient

    A la vue de ces deux Sapiences

    Que tout opposait

    Dans leur existence.

     

    Leur futur lentement s'écrit.

     

    Mais cette histoire fait partie d'un autre récit.

     

    André CITOYENSQUI

    « Bonne fête de la Saint-Jean L'Europe après le Brexit (France Culture) - Portrait de ville en mouvement »

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