• Affiche de propagande nazie, L’affiche rouge est devenue une icône de la Résistance française. Les membres du réseau Manouchian sont fusillés en février 1944 par les Allemands au Mont-Valérien : l’affiche est diffusée sur tout le territoire français, elle décrit ces hommes comme des terroristes. Censée susciter la haine, l’affiche éleva ces hommes au rangs de héros. Retrouvez l'analyse complète de l'œuvre sur : https://histoire-image.org/fr/etudes/...

    --- Le site l’Histoire par l’image https://histoire-image.org/fr est disponible gratuitement depuis 2001 et s’adresse à tous, familles, enseignants, élèves… mais aussi à tous les curieux, amateurs d'art et d'histoire. Il regroupe aujourd’hui 1530 articles et bientôt 3000 images. Son but est de décrypter les images à travers l’Histoire.

     
    DIRECT #MANOUCHIAN - Le groupe français Feu! Chatterton interprète à présent L'Affiche rouge, chanson composée par Léo Ferré en hommage aux résistants fusillés au mont Valérien, le 21 février 1944.
     

    https://twitter.com/franceinfo/status/1760370475446747300?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet


    Le 21 février 1944, il y a presque 78 ans jour pour jour, 25 résistants sont fusillés au Mont-Valérien, dans une petite clairière située à l’intérieur du fort.

    Parmi eux se trouvent trois jeunes Bretons, lycéens de Saint-Brieuc condamnés à mort « pour activité de franc-tireur et participation à un meurtre ». Les autres sont 22 membres d’un réseau démantelé par la police française dès le mois de novembre 1943, dont Missak Manouchian, chef militaire des FTP-MOI de la région parisienne.

     

    L'exécution du 21 février 1944 au fort du Mont-Valérien

     

    https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/lexecution-du-21-fevrier-1944-au-fort-du-mont-valerien

     

     Entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon

    21 février 2024


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  • y a eu cent ans le mois dernier, Georges Clemenceau, le Tigre, était nommé par le président Poincaré à la tête du gouvernement français en pleine guerre.

    Franck Ferrand revient aujourd’hui sur cette grande figure de l’histoire politique française. Comment le « tombeur de ministères » s’est-il mué, en quelques mois, en « Père la Victoire » ? C’est une des questions que nous allons nous poser, tout à l’heure, avec Alexandre Duval-Stalla. Nous partirons ensuite sur les traces de Clemenceau, dans le bocage vendéen de son enfance, de ses vacances et de sa retraite, et visiterons autant Saint-Vincent-sur-Jard que Mouilleron-en-Pareds, aux côtés de Clémentine Portier-Kaltenbach ; quant à Lorena Martin, elle nous dira un mot d’un autre enfant du pays : le maréchal de Lattre.

    Invité: Alexandre Duval-Stalla, avocat au barreau de Paris Son livre : Biographie croisée Claude Monet-Georges Clémenceau : une histoire, deux caractères, Gallimard, 2010

     


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    Lorsque la terre tremble au petit matin du 10 mars 1906, les mineurs, leurs familles, les représentants de la Compagnie de Courrières qui exploite le site, en un mot l'ensemble des acteurs de la mine, perçoit très vite la gravité de la catastrophe qui se déroule. Au-delà du tremblement ressenti et du bruit sourd qui parvient des puits, des cages, des débris et même des chevaux démembrés sont projetés sur le carreau à plusieurs dizaines de mètres à la ronde. Si l'on s'interroge encore sur la nature exacte de la catastrophe - coup de grisou ou coup de poussière -, chacun s'accorde à penser que les conséquences sont potentiellement dramatiques dès lors que plus de 1 600 hommes et adolescents (les plus jeunes ont 13 ans) se trouvent à 340 m sous terre. Et si les opérations de sauvetage débutent rapidement, permettant de porter secours aux blessés les plus aisément accessibles, elles sont bien vite abandonnés, après trois jours seulement de recherches : le bilan s'établit alors à 1 099 victimes, faisant de la catastrophe dite "de Courrières" la plus meurtrière d'Europe à ce jour.

    Le drame est d'autant plus mal vécu que les ouvriers avaient prévenu plusieurs jours auparavant des risques liés à la forte concentration de grisou dans les galeries, sans que la direction ne prenne de disposition particulière. Pendant les recherches, il apparaît également clairement que la sauvegarde des installations prime sur toute autre considération, et la décision de condamner certains puits, officiellement pour étouffer l'incendie et préserver le gisement, sonne le glas de tout espoir de retrouver des survivants potentiels. La réaction des mineurs ne se fait pas attendre et quelques jours plus tard, ce sont 25 000 puis bientôt 60 000 d'entre eux qui entrent en grève.

    Dans ces conditions, on comprend que la réapparition, vingt jours plus tard, de survivants fasse figure de miracle. Pendant près de trois semaines, ces treize mineurs de fond – ils ont entre 13 et 40 ans – ont erré dans les galeries plongées dans le noir, se heurtant aux éboulis et autres culs de sac, se nourrissant de ce qu'ils trouvent (les provisions qu'ils avaient apportées, de l'avoine et même un cheval qu'ils abattent à coup de pic), mais sortent des entrailles de la terre épuisés, déshydratés et presque désespérés. Très vite, ils deviennent les "rescapés", néologisme alors forgé d'après le patois picard par les mineurs et sauveteurs et bien vite entré dans le langage courant (on le retrouve par exemple dès le 26 mai 1906 sous la plume d'Alain-Fournier qui se fait l'écho de la catastrophe à l'un de ses correspondants).

    Plus extraordinaire, un quatorzième survivant, Auguste Berthou, mineur à la fosse n° 4 de Sallaumines, fut retrouvé le 4 avril, grâce aux secouristes allemands qui étaient venu en aide. Contrairement aux compagnies minières du Nord-Pas-de-Calais, les mines allemandes disposaient d'équipements de secours comme les appareils respiratoires.

    Près de trois quarts de siècle après les faits, c'est le fils et petit-fils d'un des survivants qui relatent les faits, d'après les souvenirs familiaux. La chance a souri à Charles (40 ans) et Anselme (15 ans) Pruvost, l'un et l'autre au fond au moment du drame, épargnés par l'explosion, réunis pour faire face l'épreuve et la surmontant de concert. Comme les autres rescapés, ils sont pris en charge par l'équipe du Dr Lourtier et, au terme des premiers soins d'urgence, posent fièrement autour de lui : le père se trouve à la gauche du médecin et on reconnaît son fils aux bandages qui couvrent une partie de son visage. A écouter Marcel Pruvost, c'est presque pour sa grand-mère que la situation a été la plus dure, elle qui "tombe dans les pommes" à chaque fois qu'elle est mise en présence de ses rescapés, alors même que le jeune Anselme, encore plein d'innocence, semble en profiter pour réclamer un vélo.

    En mars 2006, a été inauguré un "Parcours des rescapés" qui, de Méricourt à Billy-Montigny, évoque les différents aspects de l'accident et le périple des survivants.

    Matthieu de Oliveira

    Transcription

    Journaliste
    Le 30 mars, coup de théâtre, vingt jours après la catastrophe, treize survivants sortent de la Fosse 2 à Billy-Montigny. Ils ont cheminé pendant tout ce temps d’un puits bloqué à un éboulis, écrasés de fatigue, mourant de faim et de soif. Et les voici, c’est incroyable !
    (Musique)
    Journaliste
    Sous terre, le galibot Anselme Pruvost, 16 ans, a rencontré son père Charles par un extraordinaire hasard. Le fils d’Anselme se souvient.
     
    Marcel Pruvost 
     
    C’était la ruée vers les grilles, parce que chacun espérait que ça soit le sien, son fils ou son père. Alors, ma grand-mère est arrivée, elle a même dit, je me souviens d’une anecdote, elle m’a dit : on aurait dit que les gens savaient que c’était mon mari et mon garçon. Parce qu’elle pensait comme ça, puis elle se frayait un chemin sans résistance, sans rien. C’est elle qui dit ça hein, voyez-vous. Alors bon bah elle est arrivée à la goutte de lait. Et puis, ils n’ont pas pu le voir tout de suite hein, parce qu’ils étaient faibles. Ils ont attendu un moment, et puis après, elle a dit : même par un tout petit coin, mais je veux le voir. Alors, on lui a permis d’y aller, mais le docteur a dit : il faudra être très sage, Madame. Alors, elle a été le voir, et puis, en arrivant, elle est d’abord tombée dans les pommes. Et puis, elle n’arrêtait pas de tomber. Le docteur a même fait une réflexion et il a dit : lui il est sauvé, mais si ça continue, c’est elle qui va rester dedans. Alors, elle s’est approchée de mon grand-père, mon grand-père lui a pris la main, il l’a embrassé et puis il dit, "j'ai bien brai pour ti". Alors après, elle est retombée dans les pommes naturellement, si je puis m’exprimer ainsi. Et elle est partie vers mon père. Et lui, mon père, elle avait reconnu tout de suite sa mère. Puis elle dit, ah maman, maintenant vous pouvez m’acheter un vélo hein.
    Journaliste
    C’était des rescapés comme l’on disait en patois du Nord, un mot que Courrières fait entrer dans la langue française.
    Voir aussi...

    THÈMES

    Techniques de la mine > Sécurité > Catastrophes et accidents > Catastrophe de Courrières

     Un survivant de la catastrophe de Courrières
     Un survivant de la catastrophe de Courrières
    10 mar 1906
     Commémoration de la catastrophe de Courrières à Méricourt
     Commémoration de la catastrophe de Courrières à Méricourt
    10 mar 2006

    LIEUX

     Paysages miniers et industriels du Nord - Pas-de-Calais
     
    Paysages miniers et industriels du Nord - Pas-de-Calais 02 juil 1979
     Un survivant de la catastrophe de Courrières
     
    Un survivant de la catastrophe de Courrières
    10 mars 1906
     Edmond Hervé en visite dans le Bassin minier
     Edmond Hervé en visite dans le Bassin minier
    17 nov 1981
     Commémoration de la catastrophe de Courrières à Méricourt
     Commémoration de la catastrophe de Courrières à Méricourt
    10 mars 2006

    Source :

    https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/accueil

     

      BILLY-MONTIGNY

    ▼LIRE LA DESCRIPTION ▼ Valootre vous fait revivre la Catastrophe de Courrières comme vous ne l'avez jamais vue ! Dans cet épisode assez sombre, je vais m'intéresser à l'un des faits les plus durs et les plus marquants de toute l'Histoire du bassin minier, et plus généralement de l'industrie française : la Catastrophe de Courrières de 1906. Avec des images d'époque, du drone, des explications poussées sur cette histoire accablante mais également sur le mouvement social qui s'en est suivi, je vous emmène au coeur du Bassin Minier, faire un tour sur le parcours des rescapés établi en 2006 pour le centenaire de la Catastrophe Minière la plus grave d'Europe. J'y ferais également un coup de gueule sur la gestion catastrophique de la mémoire du bassin, parce que ce site, malheureusement, n'est pas beau à voir. Vraiment. Je sais que c'est une vidéo sans moto, une explication de texte, mais j'espère de tout coeur que vous regarderez cet épisode de Trésors en Nord, très personnel et surtout extrêmement symbolique du travail de la conservation de la mémoire et des sites particuliers des Hauts de France.

    Je compte sur vous !

    Valootre - Trésors en Nord

     

     


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    - Les damnés de la Commune
    Réalisation : Raphaël Meyssan (France 2019)
     
    Du soulèvement du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" qui s'acheva le 28 mai 1871, Paris fit il y a 150 ans l'expérience d'une insurrection populaire et démocratique. Raphaël Meyssan nous plonge au cœur de cette révolution singulière, grâce à un étonnant dispositif esthétique, construit autour de gravures d'époque.
     
    À la fin des années 1860, Paris gronde. Dans un Second Empire qui se veut libéral, Napoléon III a chargé le préfet Haussmann de moderniser la capitale pour en faire un paradis de la grande bourgeoisie. Tandis que la misère et les loyers augmentent, la contestation populaire prend de l’ampleur. Pour affirmer son autorité, l’empereur tente de détourner la colère sociale contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse. Mais le conflit vire au fiasco. Le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la République est proclamée et le gouvernement provisoire, installé à Bordeaux, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871 et, en deux mois, expérimente des réformes sur tous les terrains : politique sociale, éducative, culturelle, égalité des sexes, laïcité... Réfugiés à Versailles à l'instigation d'Adolphe Thiers, chef du gouvernement, les tenants de l’ordre, eux, remobilisent une armée prête à marcher sur Paris...
     
    Vibrantes archives
    La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue : Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque. De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants. La caméra plonge au cœur de ces dessins magnifiques, émouvants et subtilement animés, puis zoome, scrute et caresse pour restituer cette tragique épopée dans le moindre de ses détails en une fresque prodigieuse. À mi-chemin entre Les misérables de Victor Hugo et les bandes dessinées documentaires de Joe Sacco, Raphaël Meyssan compose, en incluant le récit de Victorine, une jeune révoltée, une narration limpide qui parvient, à destination de tous les publics, à rendre fluide le chaos de la Commune. Une réussite.
     
     
    La Commune de Paris - 1871

     

     Aujourd’hui je vous propose de découvrir l’histoire d’une incroyable insurrection, que vous êtes nombreux à m’avoir demandé sur la chaîne et qui fête, durant la période où sort cette vidéo, ses 150 ans : la commune de Paris ! Préparez vous un bon chocolat et des petits gâteaux, parce qu’on va prendre notre temps ! Et puisqu’il faut bien poser les choses, on va commencer par un peu de contexte, allez, c’est parti !


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  • ant dans ses caricatures que dans ses hagiographies, le Che fut le principal artisan de sa légende. Dans le cadre de la Révolution cubaine, qui fut la première à être entièrement filmée, Ernesto Guevara a en effet utilisé son image comme une arme politique dans la gigantesque bataille de communication que se sont livrées les grandes puissances pendant la Guerre froide. Cinquante ans après sa mort, en mêlant témoignages de premier plan, documents inédits et archives méconnues, Che Guevara, naissance d’un mythe raconte la genèse du mythe du guérillero héroïque et retrace l’histoire d’un homme pris au piège de sa légende. Un film de Tancrède Ramonet

     

     
    che fitzpatrick
     

    https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/3747-ernesto-che-guevara-une-vie-un-mythe.html

     

    Comment Ernesto Guevara est devenu le "Che"

     

    Comment Ernesto Guevara est devenu le "Che"

     

    Son visage d’un calme impérieux, encadré par une barbe éparse et un béret à étoile rouge, semble regarder l’histoire. Il plane encore sur les forums sociaux, les manifestations et autres émeutes partout dans le monde, comme une menace pour les tenants de l’ordre néolibéral et comme un exemple inspirateur pour ceux qui veulent le renverser. […]

    Son visage d’un calme impérieux, encadré par une barbe éparse et un béret à étoile rouge, semble regarder l’histoire. Il plane encore sur les forums sociaux, les manifestations et autres émeutes partout dans le monde, comme une menace pour les tenants de l’ordre néolibéral et comme un exemple inspirateur pour ceux qui veulent le renverser. Parfois aussi comme simple hochet du système capitaliste, qui n’a pas traîné à en faire une marchandise.

    Le portrait du "Che" réalisé par Alberto Korda en 1960 est pourtant un symbole universel de la révolution. Pour la politologue Janette Habel, interrogée dans le documentaire Che Guevara, naissance d’un mythe, diffusé sur France 5 à l’occasion des 50 ans de sa mort (le 8 octobre 1967), c’est même l’incarnation du "romantisme révolutionnaire". Mais qui connaît l’histoire derrière la légende ? Le "Che" ne peut être complètement expliqué que si l’histoire complète celle-ci. C’est ce à quoi s’est attelé Tancrède Ramonet, déjà réalisateur d’une fresque historique remarquée sur l’anarchisme diffusée sur Arte (Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme).

     

    https://www.lesinrocks.com/2017/10/04/medias/medias/comment-ernesto-guevara-est-devenu-le-che/

     

    8 octobre 1967

    Mort du Che,

    ils comptaient l'humilier en le photographiant décédé,

    ils en ont fait un mythe

     


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