Nous ne sommes pas en automne, mais comme une de ces petites bêtes, qui s'était cachée dans mon store je penses, alors que je rempotais des plantes,  m'est tombé sur le dos, alors que j'étais en maillot de bain, sans me mordre (ouf) j'avais eu une morsure il y a quelques années, j'en ai encore la marque, alors j'ai cherché quel symbole cela pouvait représenter ...

Bonne journée à toutes et tous !!

Amis lecteurs,

Je vais partager avec toi mes recherches relatives à la scolopendre. Je me suis dis que ce n’étaient pas des recherches comme les autres et que cette exploration de mon univers pouvait t’intéresser.

Souvent, lorsque un animal, son image ou tout autre chose qui me renvoie à lui se présente de façon répétée, je prends la peine d’écouter ce qu’il a à me dire. C’est pourquoi je vais te raconter le chemin que j’ai fait auprès d’une scolopendre ces dernières semaines

Un matin je me suis levée et suis allée chercher des buches de bois pour allumer mon feu. Au moment où j’ai soulevé une buche, un mot m’est venu en tête: scolopendre. Je me suis dis que c’était une bête, mais laquelle. Je vais faire quelques recherches sur internet pour éclairer ma chandelle de suite. La scolopendre est en fait le fameux « milles pattes », mais c’est aussi une fougère nommée « langue de cerf ». Deux solutions s’offrent alors à moi quant au sens de ce mot. Je ne sais pas vraiment quoi penser car la veille j’ai parlé avec mon compagnon de la symbolique de la fougère…

Concernant le mille pattes, le peu de choses que j’ai lu sur lui est de mauvais augure (du genre, il mord, peut être venimeux et réputé pour rentrer dans les oreilles chez les egyptiens, arg! ), mais ça ne me parle pas vraiment…

Le même matin je vais vaquer à mes occupation et rend visite a ma mère. Et que vois je sur son fauteuil de salon? Une grosse scolopendre en plastique!!! Je suis assez effarée de trouver cette bestiole qui me confirme que c’est d’elle qu’il s’agissait en manipulant la buche de bois! Bien décidée à en savoir plus, je l’embarque en pensant qu’elle pourra peut-être me dire ce qu’elle me veut!

Un peu plus tard dans la journée, je comprends de quel coin de ma tête vient cette scolopendre. Elle vient de mon enfance, comme une madeleine de Proust mais  qui ne se mange pas. En effet, c’est dans la réserve de bois que j’en voyais, lorsque je soulevais les dernières buches posées à même la terre battue!  Petite, j’aimais les observer, tout comme les cloportes d’ailleurs, et il m’arrivait de leurs faire des maisons dans des boites  remplies de terre! Je ne les ai jamais appréhendées comme hostiles. J’avais complètement oublié leur existence et elles sont soudainement remontées à la surface.

J’ai griffonné la scolopendre en plastique sur un carnet durant cette conclusion.

sur les traces de la scolopendre

Je continue le même jour ma réflexion sur la scolopendre. Je choisis alors de porter un regard concret sur l’animal. La scolopendre était là bien avant nous, et a peu changé son apparence depuis l’ère préhistorique. Si ce n’est que sa taille varie et que ses morsures peuvent être parfois douloureuses ou venimeuses dans certaines régions du monde. Ce n’est pas le cas ici! De plus, c’est un animal de la terre, un animal rampant à l’abri de la lumière, qui n’est visible que si on le déloge par hasard de sa cachette.

Assez naturellement, la scolopendre me renvoie à mes ancêtres, un sujet qui en cette période d’automne revient assez habituellement. Automne, période d’intériorisation, émergence des souvenirs. La nature se meurt peu à peu. Toussaint, souvenir de nos défunts comme le fêtaient à la même époque, les celtes durant Samonios… On dit que pendant cette période, une porte entre le monde des morts  et celui des vivants s’ouvre, une porte entre le visible et l’invisible. C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai décidé d’affirmer à ma chère scolopendre que j’avais bien entendu son message. J’ai écris  une lettre de paix et de gratitude à mes ancêtres que j’ai déposé puis brulé dans le fameux chaudron de La Vieille, chaudron où l’on dépose tout ce qui appartient au passé.

Et c’est à l’issue de ce fameux  wkend de Samonios qu’une scolopendre s’est présentée à moi. Déjà la veille, j’avais parlé d’elle et quelqu’un l’avait vu. Elle était cachée dans un placard logé dans un mur, dans la chambre du gite où je me trouvais. Ce placard était lui même caché derrière un meuble qui fut déplacé pour des raisons pratiques. Je suis très curieuse et je l’ai donc ouvert. Devant moi a filé une scolopendre…pas en mot, pas en plastique, un vraie scolopendre. Comme quoi, quand on cherche on finit toujours par trouver!

Pour moi la boucle était bouclée, j’avais cherché à comprendre la manifestation de la scolopendre et j’avais fini, en suivant sa trace, par la voir. Pour moi,c’était une façon de me dire que j’avais compris son message.

La vie nait dans l’ombre, telle la graine qui germe.

Je ne serais pas en vie sans mes ancêtres dont la mémoire est aujourd’hui enfouie, peu importe qui ils sont, c’est grâce à eux que je Suis. Derrière le voile, ils veillent. Ils sont là, invisibles dans le monde visible. Telle la scolopendre, ils déambulent dans les mondes souterrains, bien présents,  mais hors de ma vue pourtant. Je ne les ignore pas et je continue ma route car ils font partie de moi, même si je ne suis pas EUX.

Ils veillent et je veille à allumer pour eux une lueur dans un coin de ma tête pour qu’eux et leurs descendants ne souffrent plus de ces zones d’ombre. Il peuvent demeurer en paix.

Merci à tous ceux qui m’ont permis de résoudre l’énigme de la scolopendre . Les symboles sont un second langage , compréhensibles uniquement par celui à qui ils s’adressent. Si on décide de les voir, ils peuvent nous apprendre beaucoup et nous faire accéder aux mondes subtiles.

Amis lecteurs, je voulais te partager cette partie de mon univers, étrange certes, mais tellement passionnante!

Source :
 

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