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Une vidéo proposée par le site internet:
La guerre invisible - John Pilger (2010)
Ce documentaire est une critique acerbe du rôle des journalistes et des dirigeants des grands médias de masse, des principales chaines de télévisions notamment, qui sont littéralement amenés à agir comme de véritables agents de la propagande gouvernementale lors des couvertures médiatiques des guerres contemporaines,
tandis que d’autres journalistes et photographes de presse, indépendants, sont en première ligne, confrontés à des dangers inimaginables, dont la mort, au nom de la liberté de la presse.
Ce film dénonce la propagande médiatique, télévisée et radiophonique notamment, lors de l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak, et en ce qui concerne le conflit Israël/Palestine.John Pilger a interviewé des journalistes de haut niveau et des dirigeants de médias au sujet de leur refus de donner l’antenne aux inspecteurs d’armes et aux analystes militaires des services de
renseignements qui contestaient publiquement les raisons officielles de ces invasions militaires.
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PAR POIGNÉES DE SILENCE
Souvent je voudrais échapper à l’enfant que j’étais
mais il arrive toujours un moment où elle regagne le terrain perdu
j’ai beau accélérer pour qu’elle s’essouffle,
creuser la distance pour ne plus l’entendre,
elle finit chaque fois par me rejoindre
et moi par la reprendre
sans doute parce qu’elle n’est pas finie,
que quelque chose très tôt s’est brisé,
a freiné la courbe et l’élan.
Je voudrais que le barrage cède
je voudrais pleurer un bon coup
j’écris simplement là où je voudrais pleurer.
J’écris où le sang s’écoule,
ruisselle le long des cuisses
j’écris du fond de l’enfance et du creux de mon ventre
j’écris pour me rapprocher du point de vertige
J’écris sur l’ourlet brûlant de la bouche de l’enfant
j’écris parce que j’ai décidé de perdre la mémoire
J’écris où il me faut sans cesse revenir
J’écris avec toujours ce mouvement de la mer
qui berce et gronde,
monte et redescend,
se jette pour mieux s’éloigner
j’écris lorsque les vagues sont trop grandes
j’écris pour être moins terrifiée
j’écris parce que tu ne m’as pas dévorée entièrement
j’écris depuis l’intérieur du labyrinthe
j’écris du fond de mes poches trouées
par poignées de silence
j’écris sur la trame usée du jean
ou l’encre bleue pâlit.
J’écris parce-que je suis mal faite
qu’il y a des vices de forme
un défaut d’origine.
© Céline Renoux
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Que ton poème
Soit le fruit de la terre
Qu'il célèbre le plein jour
Comme chevreuil bondissant
Surgi de la forêt de ton pas
Qu'il soit vif comme une danse
Léger comme éclat d’aile
Impatient de rejoindre
En secret
Un plus vaste silence
Qu'il laisse vibrer sans un mot
La mélodie du fond de toutes choses
Que la nature soit son viatique
Son sauf-conduit
Son talisman
Qu'il te soit grâce et repos
Murmure qui monte d’un désert
Souffle reçu où ta vie s'abandonne
Grand oui qui acquiesce à midi !
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Les guerres ne finissent jamais vraiment, car même si elles peuvent finir sur le champ de bataille, de nombreux anciens combattants ramènent la guerre chez eux et sont forcés de vivre avec elle pour le reste de leur vie.
Cette triste et désolante vérité est mise en évidence par des photographes comme David Jay et James Nachtwey, qui ont documenté des jeunes soldats américains gravement blessés après leur retour à la maison des guerres en Irak et en Afghanistan.
« J’ai été témoin, et ces images sont mes témoignages. Les événements que j’ai capturés ne doivent pas être oubliés et ne doivent pas être répétés », écrit Nachtwey, alors que le projet de Jay, compilé dans une série appelée soldat inconnu, était finaliste dans la catégorie Portrait pour les Magnum Photography Awards 2016.
Parlant de ses images, Jay a écrit qu’ils présentent «une occasion d’ouvrir un dialogue sur des problèmes avec lesquels nous ne sommes pas nécessairement à l’aise … et des problèmes dont nous sommes responsables». Les images peuvent être inconfortables pour le spectateur. Cela nous oblige à affronter nos peurs et nos inhibitions à propos de la vie, de la mort, de la sexualité, de la maladie, des relations, etc. La réalité n’est pas toujours jolie. Mais c’est la réalité.
Tomas Young s’est enrôlé dans l’armée deux jours après les attentats du 11 septembre 2001. Cinq jours après avoir été envoyé en Irak, il a été touché dans la colonne vertébrale en parcourant un véhicule non armé à Sadr City, le laissant paralysé. Il est mort en 2014 (environ un an et demi après la prise de cette photo) en raison des complications de ses blessures.
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si vous n'avez peur de regarder des images terribles de personnes très courageuses ...
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